vendredi 30 décembre 2022

Je lis donc je suis 2022



Décris-toi…

Les yeux fardés 


Comment te sens-tu ?

Les sacrifiés


Décris où tu vis actuellement…

Le grand monde


Si tu pouvais aller où tu veux, où irais-tu ? 

Par la forêt


Ton moyen de transport préféré ?

Route One


Ton/ta meilleur(e) ami(e) est…

La fille parfaite


Toi et tes amis vous êtes…

Au café de la ville perdue


Comment est le temps ?

Porca miseria


Quel est ton moment préféré de la journée ?

Minuit sur le monde


Qu’est la vie pour toi ?

Le principe de réalité ouzbek


Ta peur ?

Lorsque le dernier arbre


Quel est le conseil que tu as à donner ?

Surtout pas Tenir sa langue


La pensée du jour…

Il n’y a pas de Ajar


Comment aimerais tu mourir ?

Une sortie honorable


Les conditions actuelles de ton âme ? 

Par-delà l’attente


Ton rêve ?

D’audace et de liberté



A qui le tour ?

dimanche 25 décembre 2022

Mon avent littéraire 2022

Une année de livres 2022, c’est l’heure du bilan !



Tout d’abord un grand merci pour votre participation chaleureuse, enthousiaste, passionnée, qui a permis à chacun de faire de nouvelles découvertes. Je ne sais pas combien vous avez été cette année, sur FB et plus encore sur Instagram, mais vous êtes toujours plus nombreux. A tel point que je n’arrivais pas à tout relayer chaque jour… d’autant que mon téléphone a failli plus d’une fois rendre l’âme, ne m’octroyant plus qu’un écran noir , en particulier les soirs où je n’avais pu libérer suffisamment de temps dans la journée pour découvrir vos publications… J’avais alors l’impression de faire face à un Himalaya.


Mais quelle joie de nous retrouver ainsi autour de notre passion commune !


Alors, que ressort-il de cette année littéraire ? 


Quelques titres sont apparus presque quotidiennement, quelle que soit la thématique abordée : 



Quand tu écouteras cette chanson, de Lola Lafon, chez Stock, où l’écrivaine évoque Anne Franck après une nuit passée dans sa maison devenue musée, a touché de très nombreux lecteurs. 



Le succès du Jeune homme et d’autres titres d’Annie Ernaux, dans la foulée de son couronnement par les jurés du Nobel, cloue définitivement le bec à la polémique qui s’est ensuivie. 



Le mage du Kremlin, Grand prix de l’Académie française, s’est pas mal défendu non plus, m’a-t-il semblé (en tout cas mieux que le Goncourt…)



Dans la catégorie « premier roman », Maria Larrea avec Les gens de Bilbaonaissent où ils veulent a fait une belle percée, sans doute due à la qualité de son écriture, sa sincérité et sa belle énergie.


Chez les classiques, Proust, dont on fêtait cette année le centenaire de la mort, a pas mal tiré son épingle du jeu.



La série Blackwater a cartonné : l’éditeur, Monsieur Toussaint Louverture, a tout misé sur les couvertures - qui doivent à elles seules compter la moitié du coût de leur fabrication, avec leur dorure et leur gaufrage. Mais c’était un pari de toute évidence réussi !




Si la préoccupation environnementale était bien présente, c’est le féminisme et le combat contre les violences faites aux femmes, sous toutes leurs formes, qui a dominé. Ceci dit, quand on sait que les lecteurs sont d'abord des lectrices, ce n’est peut-être pas très surprenant…


    


Mais ce calendrier rend avant tout hommage à la très grande diversité de la production éditoriale de notre pays, trop souvent éclipsée par quelques best-sellers. Mais réjouissons-nous, les blogueurs - et blogueuses - littéraires refusent l’uniformité et font preuve d’une belle curiosité. Ils débusquent de nombreux joyaux qu’ils défendent avec une ardeur peu commune. Littérature française ou étrangère, polar ou littérature « blanche », textes engagés ou simplement divertissants, publications des « grands » éditeurs ou des « petites » maisons, jeunesse ou adulte, classiques ou contemporains… on ne se refuse rien. Continuons ainsi !


Voici une petite rétrospective en images et en musique :





Rendez-vous en 2023 pour de nouvelles lectures et de nouveaux partages.


D’ici-là, je vous souhaite une très belle fin d’année.

dimanche 4 décembre 2022

Sélection Noël 2022

L’un des rituels de décembre - qui n’en manque pas ! - c’est la petite sélection qui vous donnera peut-être quelques idées de cadeaux à glisser sous le sapin. Mais vous pouvez aussi bien vous faire à vous-même un petit plaisir. Bref, voici mes plus belles lecture de ces derniers mois. Si le coeur vous en dit… 




Ce que nous désirons le plus, de Caroline Laurent, Les Escales

Après le succès de Et soudain la liberté, puis de Rivage de la colère, l’abîme, la chute, le désarroi. L’affaire Olivier Duhamel produit un tonnerre dont la violence atteindra la jeune écrivaine. Ce que nous désirons le plus est le récit d’un effondrement puis d’une renaissance. Revenir à la littérature de toute son âme et de tout son corps pour retrouver le souffle vital. Caroline Laurent nous offre un texte extrêmement personnel, se lisant d’une traite, le souffle court. 


Il n’y a pas de Ajar, de Delphine Horvilleur, Grasset

Véritable petit bijou d’intelligence et d’humour, le livre de Delphine Horvilleur réussit en quelques pages à démonter les discours identitaires à travers une déclaration d’amour à Romain Gary et, plus largement, à la littérature. Erudit, facétieux, profondément tolérant, ce court récit est à l’image de son auteure.


Le pion, de Paco Cerda, La Contre Allée

Traduit par Marielle Leroy

Un roman sur les échecs peut-il être captivant - même pour quelqu’un qui n’y connaît rien ? La réponse est oui ! l’Espagnol Paco Cerda signe un livre brillant et jubilatoire qui évoque la figure de deux champions hors normes et fait de ce jeu une métaphore de la manière dont tourne le monde. Une de mes plus belles découvertes de l’année.


Le principe de réalité ouzbek, Tiphaine Le Gall, La Manufacture de Livres

A la croisée du roman épistolaire, du conte philosophique et du roman psychologique, ce récit inclassable nous fait entrer dans la psyché d’une jeune femme pour interroger notre rapport au monde et au réel. Un très belle expérience immersive, portée par une écriture d’une finesse et d’une précision remarquables.


Le Royaume désuni, de Jonathan Coe, Gallimard

Traduit par Marguerite Capelle

On ne présente plus ce cher Jonathan ! Il signe ici un nouveau roman toujours aussi jubilatoire, qui embrasse quelque 70 ans de l’histoire de son pays, du 8 mai 1945 à nos jours. C’est souvent drôle, parfois émouvant, toujours tendre. C’est un peu de l’Angleterre éternelle qu’il nous offre, et on en redemande !


Les enfants endormis, d’Anthony Passeron, Globe

Vous avez sans doute entendu parler de ce livre qui a fait grand bruit. Et pourtant, entre un auteur débutant et un sujet pour le moins difficile, le succès n’était pas écrit à l’avance… Mais Anthony Passeron nous offre une double enquête absolument passionnante retraçant l’apparition et la diffusion du virus du sida. Il signe ainsi un récit d’une grande richesse, au croisement de l’intime et du social. 


Les gens de Bilbao naissent où ils veulent, de Maria Larrea, Grasset

Cette rentrée littéraire nous a décidément offert de nouvelles plumes prometteuses ! Parmi elles, Maria Larrea qui signe une formidable enquête sur ses origines. Ne s’attardant jamais sur les fêlures, elle va droit au but et fait de son histoire une flamboyante épopée, révélant toute l’ambivalence du lien qui unit parents et enfants.


Par-delà l’attente, Julia Minkowski, JC Lattès

Dans les années 30, l'affaire Papin connut un immense retentissement : deux soeurs employées de maison avaient assassiné leur patronne et sa fille. Ce crime a inspiré nombre de films et d'oeuvres littéraires. Julia Minkowski y revient à son tour. Mais elle nous le présente sous un jour inattendu, à travers le regard de l'avocate des accusées. Et être avocate dans la France de l’entre-deux-guerre n’avait rien d’une promenade de santé. Un récit aussi intéressant qu’instructif…


V13, d’Emmanuel Carrère, POL

Entre septembre 2021 et juin 2022 s’est tenu le procès des attentats du 13 novembre 2015. Emmanuel Carrère l’a suivi pour L’Obs, auquel il a fourni chaque semaine un article de près de 8000 signes. Il les a remaniés et augmentés pour en publier un recueil qui se révèle être bien plus qu’une simple chronique judiciaire. On n’en attendait pas moins de lui.