C’est le nombre effarant de nouveaux romans qui vont investir les librairies dès la mi-août.
Un chiffre vertigineux, un véritable raz-de-marée dans lequel vont hélas s’échouer un grand nombre de livres, éclipsés par quelques élus qui auront la chance d’attirer sur eux la lumière...
Si on le regarde néanmoins positivement, ce chiffre témoigne aussi de la formidable vitalité de notre activité éditoriale, qui nous offrira une fois encore une belle diversité d’écrits : de la littérature française, des oeuvres étrangères, des premiers romans, des auteurs de renom, mais surtout des textes originaux et personnels.
Pour ma part, j’ai déjà repéré quelques livres pleins de promesses...
Petit tour d’horizon non exhaustif et résolument subjectif !
14 août
Un de ceux que j’attends avec la plus vive impatience !
Et si Christophe Colomb n’avait jamais atteint l’Amérique ? Et si les Incas avaient colonisé l’Europe ? Après le passionnant HHhH, Laurent Binet interroge encore une fois l’histoire et le récit que l’on en fait. Comme dans l'iconoclaste et jubilatoire Septième fonction du langage, il n’hésite pas à manipuler et triturer les événements sans aucun état d'âme... pour notre plus grand plaisir !
Un écrivain que j’ai souvent plaisir à retrouver pour son humour pince-sans-rire, son élégance et sa gravité tout en légèreté qui le rendent absolument unique et attachant.
Son dernier livre, La succession, m'avait totalement séduite.
Son dernier livre, La succession, m'avait totalement séduite.
Alors, je n’ai encore jamais lu cet écrivain. Mais comme je vais pour la première fois cet été poser le pied en Amazonie, la lecture de ce roman qui relate la traversée par un père et son fils du sous-continent latino-américain sera certainement tout indiquée à mon retour...
(Patrick Deville publiera également en même temps L’étrange fraternité des lecteurs solitaires, qui, évidemment est à mes yeux un titre tout à fait attirant...)
15 août
Un nouveau rendez-vous avec Jean-Philippe Blondel, dont j’apprécie souvent l’atmosphère douce-amère des livres.
Il nous emmène cette fois dans une école de province, au début des années 70.
Il nous emmène cette fois dans une école de province, au début des années 70.
21 août
L’un de mes auteurs préférés. J’apprécie beaucoup sa sensibilité et son style sans fioriture, qui tend à lever le voile pudique que l’on pose trop souvent sur le monde pour nous le rendre plus supportable.
De plus, on retrouvera dans cette partie de badminton le personnage de Paul, le double littéraire d'Olivier Adam et le héros de ce qui est pour moi son plus grand livre : Les Lisières. Vivement le 21 !
De plus, on retrouvera dans cette partie de badminton le personnage de Paul, le double littéraire d'Olivier Adam et le héros de ce qui est pour moi son plus grand livre : Les Lisières. Vivement le 21 !
Je me suis promis de découvrir enfin la plume déjà amplement reconnue de cet écrivain ! Il faut dire que ma libraire m’a d'ores et déjà parlé de ce livre avec un vif enthousiasme et que le sujet, autour de la transmission, des enfants qui se détournent des leurs parents pour tracer leur propre sillon, ne peut que m’intéresser...
Après la fête, Lola Nicolle, Les Escales (sortie le 22 août)
Là, j’assume totalement mon esprit de corps ! Voici deux premiers romans écrits par de jeunes éditrices qui ont choisi de passer de l’autre côté du miroir...
Deux romans très différents l'un de l'autre... et c'est bien ça qui est excitant !
Deux romans très différents l'un de l'autre... et c'est bien ça qui est excitant !
22 août
Traduit de l'anglais par Josée Kamoun
Est-il besoin de commenter ce choix ? Sachez seulement que le brexit est au coeur de ce nouveau roman et que l'auteur nous fait la joie de renouer avec les personnages qu'il avait mis en scène dans les cultissimes Bienvenue au club et Le cercle fermé. Une valeur sûre !
Est-il besoin de commenter ce choix ? Sachez seulement que le brexit est au coeur de ce nouveau roman et que l'auteur nous fait la joie de renouer avec les personnages qu'il avait mis en scène dans les cultissimes Bienvenue au club et Le cercle fermé. Une valeur sûre !
Second opus d’une jeune écrivaine qui m’a offert avec Fugitive, parce que reine l’une de mes plus grandes émotions littéraires de l’année dernière. Inutile de vous préciser que je suis plus qu’impatiente de retrouver cette voix singulière et forte...
Une incroyable efficacité narrative alliée à un regard acéré sur notre société : voici ce qui caractérise pour moi l’oeuvre de Karine Tuil. J’adore dévorer ses livres !
Cinquième roman de cet auteur que j’ai découvert à l’occasion de la parution du Livre que je ne voulais pas écrire, où il revenait sur l’attentat du Bataclan dont il a été l’un des rescapés. Loin de tout pathos, de toute forme de colère ou de violence, ce texte aux préoccupations très littéraires m’avait franchement impressionnée tant par son style que par la personnalité qu’il révélait. Je m’étais promis de suivre cet écrivain...
23 août
J’avais beaucoup aimé La déesse des petites victoires, un peu moins, c’est vrai, Le bal mécanique, mais cette auteure de romans à tonalité historique possède indéniablement une voix personnelle et un talent narratif. Plonger en plein XVIe siècle au coeur d’une abbaye bénédictine en sa compagnie pour découvrir les intrigues que celle-ci recèle me semble d’excellent augure...
Encore un premier roman, signé cette fois d’une blogueuse dont je partage souvent la sensibilité littéraire... et dont j’apprécie la personnalité, l’élégance et l’humour. Autant de bonnes raisons de découvrir son livre. Je précise que cette jeune femme est professeure de lettres, latin et grec. L’expression littéraire est donc pour elle tout sauf une démarche opportuniste.
28 août
Autre premier roman d’un jeune auteur qui s’inspire de ses propres éléments biographiques pour faire le portrait d’un homme ayant quitté son Sénégal natal à la fin des années 60. A l'époque, la France, avait soif de cette main-d’oeuvre bon marché et peu revendicative pour faire fonctionner ses usines... Un sujet grave abordé sous un angle personnel.
29 août
Si je ne devais lire qu’un titre de la rentrée littéraire, ce serait évidemment celui-là ! Que dire, si ce n’est mon bonheur et mon émotion de retrouver la plume unique de celui que je considère comme l’un de nos plus grands écrivains contemporains. Je ne sais pas ce que me réserve ce nouveau livre et je ne veux pas le savoir. Car quel que soit le registre dans lequel il s’illustre, quel que soit le sujet dont il s’empare, Olivier Rolin m’enchante immanquablement.
5 septembre
Le temps de la haine, Rosa Montero, Métailié
Traduit de l'espagnol par Myriam Chirousse
Dans cette enquête policière en forme de dystopie - l'action de séroule en 2110 à Madris -, Rosa Montero imagine notre monde à venir et dénonce les excès du pouvoir et le danger des dogmes sans négliger le poids des passions humaines.
Une auteure que j'avais aimé découvrir avec La chair.
«Les derniers jours de Zola» proclame le bandeau apposé par l’éditeur. Je n’en sais pas beaucoup plus, mais ces simples mots suffisent à susciter mon intérêt ! Enfin, c’est vrai que je connais cet auteur, dont j’ai déjà pu apprécié le réel talent de conteur. Deux bonnes raisons de me jeter sur ce roman au mois de septembre... lorsque j’aurai lu tous ceux qui précèdent !
Gageons que d’ici-là, mes amis blogueurs et blogueuses m’auront donné d’autres belles envies de lectures... En attendant ces agapes, profitons de l’été pour nous régaler d’autres délicieux ouvrages toujours disponibles en librairie. Et si vous manquez d’idées, je vous en donne quelques-unes par ici...
Nicole vous en propose aussi, et Antigone a eu la judicieuse idée de réunir tous les coups de coeur de la blogosphère littéraire !
Bel été et bonnes lectures à tous !