Jérôme Chantreau
Les Escales, 2016
Un livre chantant les vertus envoûtantes de la nature, la puissance des arbres, l’appel irrépressible de la forêt : voilà bien vers quoi je ne me serais certainement pas tournée de moi-même. Mais puisqu’un tel roman m’était offert, j’étais très curieuse d'en faire la découverte. Moins sans doute pour le texte lui-même que pour mieux faire connaissance avec la personne qui m’en avait fait le précieux présent...
Pourtant, Jérôme Chantreau installe une atmosphère par laquelle je me suis d’emblée laissée happer. Quelque chose de très personnel et d'intimiste. Un univers, en somme, auquel je ne me suis pas sentie étrangère. Car ce roman est aussi - et peut-être avant tout - celui de la mémoire, de l’enfance perdue, des souvenirs que l’on tente de retrouver lorsque ce qui les constitue a définitivement disparu.
Pourtant, Jérôme Chantreau installe une atmosphère par laquelle je me suis d’emblée laissée happer. Quelque chose de très personnel et d'intimiste. Un univers, en somme, auquel je ne me suis pas sentie étrangère. Car ce roman est aussi - et peut-être avant tout - celui de la mémoire, de l’enfance perdue, des souvenirs que l’on tente de retrouver lorsque ce qui les constitue a définitivement disparu.
Lorsqu’on fait la connaissance d’Albert, le narrateur, il vient d’apprendre le décès de sa mère et part veiller son corps dans la maison qu’elle avait choisi d’habiter au coeur du domaine sylvestre familial. Ce qui ne devait être l’affaire que de quelques jours, le temps de préparer la cérémonie funèbre, devient un voyage sans retour, un voyage aux tréfonds de la mémoire, personnelle, maternelle, ancestrale. Un voyage initiatique où le narrateur va peu à peu se dépouiller de tout pour renouer avec ses racines et recevoir le legs de sa mère.
Et que reste-t-il désormais de celle-ci, si ce n’est quelques disques dont l’écoute lui permet d'en ressentir fugitivement la présence ? Quelques disques et l'attachement profond, viscéral qu'elle avait pour la forêt, ainsi que la complicité qu'elle entretenait avec ses mystérieux habitants.
Avec ce roman aux accents oniriques, hallucinés parfois, Jérôme Chantreau nous entraîne dans les replis les plus secrets et les moins accessibles de l'existence, nous offrant ainsi un texte aussi singulier qu’ensorcelant.
Avec ce roman aux accents oniriques, hallucinés parfois, Jérôme Chantreau nous entraîne dans les replis les plus secrets et les moins accessibles de l'existence, nous offrant ainsi un texte aussi singulier qu’ensorcelant.