Hélène Gestern
Arléa, 2022
Grand Prix RTL-Lire-Magazine littéraire 2022
555… on a déjà vu plus glamour comme titre ! Derrière lui se cache le nombre de sonates de Scarlatti, dont l’oeuvre est au centre du roman. Mais, parmi les spécialistes, l’idée est couramment admise qu’il pourrait en exister d’autres… Alors, lorsqu’un ébéniste découvre une partition cachée sous la doublure de l’étui qu’il est chargé de restaurer, le monde musical est en émoi. Son associé luthier a en effet demandé à une claveciniste de renommée internationale, compagne de l’une de ses clientes violoncellistes, de la jouer et le sentiment qu’ils avaient affaire à une pièce inédite du compositeur s’est immédiatement imposé à eux… avant que la nouvelle se répande comme une traînée de poudre.
Pourtant le luthier aurait bien voulu conserver un peu de discrétion : disposer d’un tel trésor pouvait se révéler avantageux. D'autant qu'il connaît des problèmes d’argent. Mais voilà qu’il se fait cambrioler et que le précieux manuscrit disparaît.
A partir de cette trame, différents protagonistes vont rivaliser et mener l’enquête pour mettre la main sur la partition afin de l’authentifier, les motivations des uns et des autres allant de la pure passion pour le compositeur à la convoitise la plus triviale en passant par la soif de reconnaissance.
Avec ses quelque 450 pages - qui passent comme une lettre à la poste - vous vous doutez bien que l’aventure va connaître quelques rebondissements. Et même si certains sont un peu cousus de fil blanc, c’est avec un certain plaisir qu’on suit les développements de l’intrigue.
Mais, pour qui est comme moi complètement béotienne en matière de musique, c’est surtout la découverte d’un univers qui rend ce roman attrayant. Car l’auteure sait admirablement restituer à la fois l’amour inconditionnel que ressentent certains individus pour cet art, mais aussi la dimension sacrificielle qu’il requiert. Et puis c’est aussi l’occasion de découvrir l’oeuvre de Scarlatti, car je défie quiconque de se plonger dans ce roman sans en accompagner la lecture de l’écoute de ses virtuoses sonates pour clavecin !
Tiens tiens ça m'accroche. j'ai déjà assisté à un concert, une vingtaine de ces sonates, sans savoir lesquelles, l'interprète choisissant au fil du concert. Très beau souvenir.
RépondreSupprimerC'est un compositeur que je ne connaissais guère plus que de nom... Du coup, ça a été l'occasion de le découvrir.
SupprimerJe n'ai encore rien lu de cette autrice. Ce n'est pas faute d'envie, mais il y a tant à lire.
RépondreSupprimerEh oui, toujours la même histoire ;-)
SupprimerJ'ai lu un de ses romans et bien aimé (c'est Eux sur la photo, vivent les bibliothèques virtuelles !). Pourquoi pas, si cela se lit bien.
RépondreSupprimerTrès bien, comme je le dis dans mon billet. C'était quant à moi, ma première lecture de l'auteure.
SupprimerDepuis, tu écoutes Scarlatti en boucle ?
RépondreSupprimerHa ha ! Non pas vraiment ! Le clavecin possède un son particulier quand même. J'aime beaucoup, mais à petite dose ;-)
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