Julien Fyot
Viviane Hamy, 2025
Les vacances de la Toussaint viennent de se terminer. En ce matin de rentrée, enfants et enseignants reprennent le chemin de l’école, avec plus ou moins d’entrain. Mais devant les portes de l’établissement se tient un attroupement inhabituel. La rumeur se répand comme une traînée de poudre, semant l’effroi. Le cadavre d’un élève gît au beau milieu de la cour de récréation. Qu’a-t-il bien pu se passer pour qu’un tel drame survienne ? L’incompréhension monte encore d’un cran lorsque l’identité de l’enfant est révélée : il s’agit du fils de l’une des maîtresses, connu pour son extrême gentillesse. Il était d’ailleurs le seul enfant à avoir tissé des liens amicaux avec un élève difficile récemment arrivé dans l’établissement. Les regards se tournent rapidement vers lui tandis que la police ouvre l’enquête.
Alternant la narration entre les semaines qui précédèrent le drame et celles qui lui succèdent avec l’avancée des recherches, l’auteur se concentre sur la relation qui s’établit entre Brayan, l’élève en grande difficulté nouvellement arrivé en CM2, et son maître. Ainsi à travers cette intrique est-ce le quotidien d’un enseignant et la vie d’une école qui nous sont relatés.
On ne connait que trop le manque de moyens, l’épuisement des profs, les défaillances d’une hiérarchie soucieuse de « ne pas faire de vagues » et l’abandon auquel l’institution est livrée… Les fondations de l’édifice sont de plus en plus fragiles, et lorsque les enseignants font face à des difficultés dans leur propre vie personnelle, l’équilibre désormais trop précaire menace de s’effondrer…
Julien Fyot aborde ce sujet sous un angle original : le récit commence comme un roman classique, puis une veine sociale se dégage avant qu’un virage résolument policier ne soit pris. Bien qu’inattendu, ce roman est plutôt convaincant : je l’ai dévoré d’une traite ! Et puis l'école, on n'en parlera jamais assez.
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