mercredi 31 janvier 2018

Double fond

Elsa Osorio
Métailié, 2018

Traduit de l'espagnol (Argentine) par François Gaudry


Année 2004. A La Turballe, paisible petite commune de la côte bretonne située non loin de Guérande, le cadavre d’une femme est retrouvé par des pêcheurs. Un suicide ? Muriel, la jeune journaliste locale appelée à couvrir ce fait divers, n’y croit guère... Il faut dire que Marie Le Boullec est d’origine argentine et que les modalités de son décès rappellent étrangement les innombrables victimes des vols de la mort perpétrés sous la dictature militaire.

Epaulée par un ami hispanophone et par la voisine de Marie, Geneviève, qui avait tissé avec elle des liens d’amitié, Muriel conduit une enquête qui l’amène à s’interroger sur l’identité de la victime. Quel est le passé de cette femme ? Etait-elle vraiment celle qu’elle prétendait être ? Tandis que le trio tente de tirer ces questions au clair, il se documente également sur l’histoire de la dictature. Et lorsque Muriel découvre que Marie avait eu des échanges de mails et des discussions par chat avec un énigmatique Argentin, le lien entre la mort de cette femme et l’histoire récente de ce pays ne fait plus aucun doute...

Elsa Osorio s’y entend comme personne pour révéler l’histoire de la période la plus noire de son pays en nouant les fils d’une intrigue captivante. Déjà, dans le fabuleux Luz ou le temps sauvage que j’ai lu il y a près de vingt ans et dont je me souviens pourtant avec une absolue netteté, elle empruntait au roman policier pour révéler l’horreur du trafic des bébés volés.

En alternant le récit d’une femme aux identités multiples écrivant une vibrante confession destinée à son fils afin que celui-ci comprenne pourquoi elle dut se séparer de lui, avec l’enquête menée par la journaliste, Elsa Osorio parvient à restituer un tableau saisissant de ce que fut cette dictature. Elle adopte ainsi deux points de vue qu’elle entremêle avec habileté, celui distancié de l’historien et celui vibrant d’émotion du témoin relatant sa terrible et révoltante expérience.
Maîtriser à ce point l’art de conjuguer le plaisir d’une lecture haletante avec l’exigence d’un récit extrêmement documenté relève d’un talent suffisamment rare pour ne pas passer à côté !


Si la dictature argentine a pris fin en 1983, de nombreux responsables du régime connurent l'immunité grâce à des lois d'amnistie qui ne furent annulées qu'en 2003. C'est pourquoi la justice, trente-cinq ans après les faits, n'en finit pas de poursuivre son travail. Il y a quelques semaines seulement, le 29 novembre 2017, un verdict à l'encontre d'une cinquantaine de militaires a été rendu à Buenos Aires, au terme d'un procès historique.
Voir l'article du correspondant de RFI du 1er décembre dernier


Si l'histoire de la dictature en Argentine vous intéresse, d'autres romans apportent un éclairage très intéressant.

Sur les Montoneros
 et la lutte dans la clandestinité
Sur la société argentine après la dictature
et la manière dont d'anciens bourreaux
ont pu échapper à la justice et continuer
d'occuper des postes de pouvoir

Sur l'opération Condor
et les liens entre les différentes
dictatures d'Amérique latine
Sur la manière dont une dictature
instaure un climat de peur
et les séquelles sur les individus
 jusque après le retour
à la démocratie


Et, bien sûr, sur les bébés volés
aux détenues politiques
par les tenants du régime militaire

samedi 27 janvier 2018

La mise à nu

Jean-Philippe Blondel
Buchet-Chastel, 2018


Les livres de Jean-Philippe Blondel se suivent et ne se ressemblent pas. Je ne prétendrais pas les avoir tous lus, mais comme c’est un auteur que j’apprécie, je commence tout de même à en avoir quelques-uns derrière moi. Et il me semble qu’il y a chez lui deux veines. L’une très inspirée de sa propre vie et l’autre qui s’en éloigne davantage, avec des personnages peut-être plus purement fictionnels. 
Or, c’est plutôt à la première que va ma préférence. Et ça tombe bien, car, selon moi, La mise à nue appartient plutôt à ce registre.

Non que Jean-Philippe Blondel ait forcément vécu l’aventure que connaît son héros Louis Claret, mais disons qu’il existe entre eux quelques similitudes qui lui permettent, au travers d’une situation qu’il crée sans aucun doute de toute pièce, de poser sur l’existence un regard que l’on devine empreint de sa propre expérience. Je veux dire par là qu’il émane de ce texte une sincérité qui touche le lecteur et peut l’inviter à se retourner à son tour sur son propre chemin et à se reconnaître dans certains sentiments ou dans certaines observations.

Cette mise à nue est celle que fait Louis, professeur d’anglais âgé d’une soixantaine d’années, divorcé et père de deux filles, lorsqu’il retrouve un ancien élève devenu artiste. A la demande de ce dernier, ils se revoient et Louis Claret accepte de poser pour lui. Séance après séance, les deux hommes se dévoilent l’un à l’autre, les entraînant dans une démarche de plus en plus introspective. A quelques années de la retraite, alors que ses filles ont pris leur envol, qu’il n’a pas fait de nouvelle rencontre amoureuse depuis sa séparation, Louis convoque ses souvenirs et dresse un véritable bilan de sa vie.

Il se dégage de ce roman une saveur douce-amère qui fait tout son charme. Si Jean-Philippe Blondel flirte parfois avec une forme de nostalgie, il n’y cède jamais. Il regarde le passé avec une tendresse mêlée d’un brin de causticité. Et c’est bien ce ton que j’apprécie souvent dans ses livres, un ton qui me rend l’auteur si sympathique et qui me touche au plus intime.







dimanche 21 janvier 2018

Sanguines

Sanguine, blog La bibliothèque de Delphine-Olympe

Pascale Pujol

Quadrature, 2017



Certains d’entre vous le savent - d’autres l’auront peut-être remarqué s’ils viennent régulièrement par ici - la nouvelle n’est pas un genre que j’affectionne particulièrement. D’ailleurs, pour tout vous dire, si je me suis tournée vers ce recueil, c’est parce que j’en connais l’auteure. Je la côtoie dans un cadre qui n’a rien à voir avec mon activité de blogueuse - ou très indirectement - et elle en ignorait tout lorsqu’elle m’a informée de la parution de son livre.

Douze textes composent ce recueil, variations autour d’un thème bien peu traité dans le champ littéraire. On peut même plus généralement le qualifier de tabou, réservé à l’intimité d’une relation mère-fille. Comme le laisse suggérer le titre, Pascale Pujol a en effet choisi de parler du sang menstruel. 
Sujet délicat s’il en est, il faut aller au-delà du premier mouvement de pudeur ou de répugnance qu’il peut provoquer pour découvrir ces textes. Il permet en effet d’évoquer bien évidement le corps féminin, les relations physiques autant que sociales entre les hommes et les femmes, mais l’auteure investit également les domaines plus inattendus et pourtant tout à fait pertinents que sont les champs économique (il faut vraiment être consultante en analyse économique et financière pour le faire !) ou artistique.

Pascale Pujol ne cherche pas à édulcorer son sujet. C’est vrai, une ou deux nouvelles peuvent provoquer le rejet - et j’avais d’ailleurs mis le livre de côté après avoir lu l’un des tout premiers textes. Mais je me réjouis d’avoir dépassé cette première réaction et de l’avoir repris, car il y en a aussi de fort sensibles ou d’assez amusants - et le sujet invite de fait à cette diversité de tableaux. 
En abordant son sujet selon différents points de vue, féminin aussi bien que masculin, interne au personnage ou par le biais d’un narrateur extérieur, dans des cadres sociaux variés, à travers des sphères aussi bien personnelles que professionnelles, mais en s'aventurant aussi du côté des légendes et des croyances qu'il a toujours fait naître, elle en dresse une géographie sensible et pertinente.

Mention particulière pour la nouvelle intitulée La coupe est pleine. Cette assemblée de cadres sup pleins de morgue pérorant sur la meilleure manière d’accroître la rentabilité de leur boîte en imaginant notamment écouler leur stock de protections féminines défectueuses auprès des populations les plus défavorisées m’a fait rire jaune... à défaut de me faire voir rouge ! Mais où va-t-elle donc chercher tout ça ?


samedi 20 janvier 2018

La rose de Saragosse

Raphaël Jerusalmy

Actes Sud, 2018



Ça commence comme Le nom de la rose. Du moins dans le lointain souvenir que j’en ai. Et si vous êtes comme moi, cela ne doit pas manquer de vous émoustiller... 
Nous sommes en 1485, dans la grande cathédrale de Saragosse, et l’inquisiteur de la ville est sauvagement assassiné. Une enquête est lancée par Torquemada lui-même pour découvrir les coupables et couper immédiatement cours à tout ce qui pourrait faire vaciller l’autorité de l’Eglise. Ici s’arrête pourtant la similitude (en dépit du titre, qui fait furieusement écho à celui du roman d’Umberto Eco), en raison du style et du format choisis. Là où l’Italien entraînait son lecteur dans une flamboyante enquête aux multiples rebondissements qui tenait son lecteur en haleine, Jerusalmy opte pour une forme d’épure, tout en retenue et en sobriété.

L’urgence à démasquer les coupables croît avec la publication de gravures caricaturant Torquemada, menaçant ainsi plus gravement encore le pouvoir qu’il prétend incarner. C’est pourquoi celui-ci fait appel à des «familiers», sortes de mercenaires vendant leurs services au plus offrant. Angel de la Cruz, noble déchu, au physique plus que rebutant, constamment flanqué d’un terrifiant molosse, est de ceux-là. 
Lorsqu’il se rend chez Ménassé de Montesa, un «converso» - un juif converti - pour les besoins de son enquête, le contraste qu’il offre avec cette famille raffinée et cultivée, en particulier avec la gracieuse Léa, est plus que saisissant. Tout semble devoir les séparer. 

Mais ils nourrissent une même passion pour le dessin et la gravure. L’un d’eux a-t-il à voir avec ces portraits satiriques qui se multiplient dans la ville ? 

Jerusalmy met en place une intrigue subtile, qui révèle toute la portée subversive et contestataire de l’art. Mais le jeu peut se révéler dangereux. Les images ont un pouvoir d’une puissance insurpassable qu’il faut savoir manier, au risque d’en être soi-même victime. Certains, à l’aube de la Renaissance, n’hésiteront cependant pas à s’en emparer...

samedi 13 janvier 2018

Les loyautés

Delphine de Vigan
Jean-Claude Lattès, 2018


Delphine de Vigan fait partie de ces écrivains qui m’ont offert de lire des textes m’ayant tellement impressionnée - à plusieurs reprises et pour des raisons différentes en ce qui la concerne - que je me suis littéralement ruée sur son nouveau roman.

Disons tout d’abord qu’elle a définitivement clôt l’épisode Rien ne s’oppose à la nuit, qui avait ensuite donné lieu à D’après une histoire vraie, réponse ludique et littéraire à toutes les questions qui lui avait alors été posées. Elle revient à une veine plus classique et plus distanciée. Plus concise et plus sèche, peut-être aussi.
Dans ce roman, elle fait le portrait d’un jeune garçon au seuil de l’adolescence, Théo, vivant alternativement chez son père et sa mère, divorcés. Plus aucun lien ne subsiste entre eux, si ce n’est une rancœur tenace habitant la mère. Chaque semaine, Théo entre dans un univers qu’il doit entièrement laisser derrière lui lorsque celle-ci se termine. Aucune trace, si ténue fût-elle, ne doit venir rappeler à sa mère l’existence de son ex-mari...
Partagé entre deux mondes, Théo porte seul le poids de la dépression dans laquelle sombre son père.
Une enseignante semble toutefois percevoir une faille chez cet enfant. Une faille qu’il tente de combler en s’offrant des instants d’ivresse avec son meilleur ami Mathis...

Delphine de Vigan choisit d’aborder cette histoire à travers le regard de différents protagonistes - Hélène, la professeure principale de Théo, Mathis et la mère de celui-ci. Peu à peu, chacun de ces personnages révèle alors ses propres fêlures.
L’écriture est efficace, l’auteure va droit au but. Un peu trop, peut-être. Elle accumule les drames, plus ou moins enfouis en chacun de ses héros. Elle mène son récit au pas de charge et nul n’est épargné, si bien qu’on finit par avoir une sensation d’artifice. Là où, dans Les heures souterraines, Delphine de Vigan prenait le temps d’entrer dans la psychologie de son héroïne, elle cherche ici à embrasser trop de destinées et prive de sa faculté d’empathie le lecteur qui ne sait plus à quel saint se vouer...

D’une grande brièveté - j’ai lu ce texte le temps d’un dimanche après-midi - ce roman ne laissera sans doute pas en moi une empreinte durable, comme ce fut le cas des lectures que j’ai citées. On ne peut pas être toujours au plus haut de son talent... Rendez-vous avec son prochain livre !


Eva et moi sommes sur la même longueur d'ondes...







dimanche 7 janvier 2018

Chanson de la ville silencieuse

Olivier Adam

Flammarion, 2018



Retrouver un écrivain que l’on aime procure une singulière émotion. Une émotion teintée d’une légère appréhension. Va-t-on éprouver à nouveau le délicieux frisson qu’il nous a déjà offert?

Le précédent roman d’Olivier Adam, La renverse, m’avait laissée sur ma faim.
Il revient aujourd’hui avec un récit profondément intime, dans lequel il explore les fêlures d’une jeune femme, et plus encore peut-être celles de son père, une rock star ayant choisi de se retirer de la vie publique alors qu’il était au sommet de sa gloire.
Au fil du récit, elle évoque une enfance silencieuse, la solitude, l’absence des parents - séparés dès avant sa naissance - quoiqu’ayant successivement vécu sous le toit de l’un, puis de l’autre. Olivier Adam revient sur ce qui le taraude depuis toujours, la soif de sincérité dans les relations que chacun entretient avec les autres, mais plus encore avec soi-même, l’incommunicabilité entre les individus, la difficulté d’être au monde.

Il y a certes une profonde mélancolie dans ce texte. Mais jamais de douleur, encore moins de complaisance. Il y a toujours la poésie de ses phrases, courtes, nominales parfois, interdisant toute fioriture, tout faux-semblant. Et c’est ce que j’aime chez lui, être de plain-pied dans l’émotion, dans la vérité d’un sentiment. 
Si l’on ne trouve plus ici la causticité et l’ironie qui faisaient aussi pour moi la force des Lisières, c’est peut-être parce qu’on sent comme une forme de paix s’installer enfin chez l’écrivain. Même la ville, jusqu’à présent hostile sous sa plume, semble ici devenir plus accueillante.

Vous l’aurez compris, j’ai été touchée par ce texte sensible et sincère qui m’apparaît comme une confession de l’écrivain. Au-delà de cette vision encore sombre quoique apaisée de l’individu qui peine à trouver sa place, Olivier Adam parle du rapport à l’art, de la distance qui peut s’établir entre un artiste, quel qu’il soit, et l’image qu’il renvoie à travers son œuvre. 

Certains le trouveront toujours aussi noir. Pour ma part, je reste plus que jamais sensible à sa grâce, son élégance et son style sans apprêt.


Marie-Claude elle-même a aimé... pourtant, ce n'était pas gagné !

Retrouvez Olivier Adam dans l'émission Boomerang d'Augustin Trapenard, sur France Inter 






samedi 6 janvier 2018

Les spectateurs

Nathalie Azoulai
POL, 2018


Pas facile de parler de ce roman.... Mais le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il m’a laissée perplexe. Pour tout vous dire, j’ai foncé dessus les yeux fermés, sans en rien savoir, tant j’avais été conquise par le précédent titre de l’auteure, Titus n’aimait pas Bérénice.
Nathalie Azoulai joue ici sur plusieurs tableaux et construit son texte sur les non-dits et les silences régnant au sein d’une famille. Cherche-t-elle à installer son lecteur dans le même état d’ignorance que son jeune héros ? Toujours est-il que le propos m’a paru quelque peu obscur. Disons qu’il est question d’exil, de filiation, de stars hollywoodiennes et de malformation congénitale. Vous ne voyez pas bien le rapport entre tout cela ? Moi non plus, et c’est bien ce qui m’a gênée tout au long de ma lecture...

Le seul marqueur explicite de ce roman est le discours que prononça de Gaulle le 27 novembre 1967, un discours qui fit grand bruit en raison de la déclaration qu'il fit à propos du peuple juif, dans le contexte ô combien sensible de la guerre des Six jours. A partir de là, Nathalie Azoulai fait de fréquents allers et retours vers un passé assez flou, évoquant un ailleurs aux contours guère plus définis.

Le héros de ce récit est un jeune garçon d’une douzaine d’années, né en France juste après que ses parents ont quitté leur pays d’origine. D’où viennent-ils ? Quels sont les événements qui les ont chassés de chez eux ? En dépit de ses interrogations répétées, le garçon n’obtient aucune réponse de ses parents, pas plus que n’en trouve le lecteur. Son père reste froid et distant, voire sujet à de violents accès de colère, tandis que sa mère s’évade dans un monde à part, peuplé de vedettes de l’âge d’or hollywoodien. Collectionnant les revues de cinéma, elle ne vit qu’à travers les grandes actrices dont elle connaît la filmographie sur le bout des doigts et auxquelles elle s’efforce de ressembler en se faisant confectionner leurs plus belles robes par sa couturière.

Ce n’est qu’auprès de sa petite sœur, âgée de quelques mois, que le jeune garçon parvient à trouver chaleur et réconfort. Mais l’enfant est atteinte d’une malformation qui devra nécessiter une intervention chirurgicale, à laquelle ses parents ne se résoudront qu’à grand peine.
Ne me demandez pas ce que cette fillette apporte à l’histoire, j’avoue que je m’interroge encore sur la raison d’être de ce personnage...

Sans doute Nathalie Azoulai a-t-elle voulu écrire une fable sur l’exil, sur l’identité, le sentiment d’appartenance. Mais pourquoi alors lui donner un ancrage historique qui, finalement, n’éclaire pas le propos ? Quant à cette obsession pour le cinéma, elle aurait tout aussi bien pu faire l’objet d’un autre livre.

Dommage ! Je ne serai absolument pas parvenue à entrer dans ce roman, qui aura manqué pour moi d’unité et de cohérence.



Cette chronique paraît au moment où l’on vient d'apprendre le décès accidentel de Paul Otchakovsky-Laurens. Découvreur de talents passionné et très engagé auprès de ses auteurs, il faisait honneur au beau métier d’éditeur. C’est un grand homme de l’art qui vient de disparaître.


lundi 1 janvier 2018

Je lis donc je suis 2017

Désormais rituel, ce tag permettant de revenir 
sur ses lectures de l'année écoulée est mon premier petit plaisir de l'année qui s'ouvre.
Attention, les réponses en révèlent parfois 
plus qu'on ne l'aurait pensé...


Décris-toi…

Comment te sens-tu ?

Décris où tu vis actuellement…

Si tu pouvais aller où tu veux, où irais-tu ? 

Ton moyen de transport préféré ?

Ton/ta meilleur(e) ami(e) est…

Toi et tes amis vous êtes…

Comment est le temps ?

Quel est ton moment préféré de la journée ?

Qu’est la vie pour toi ?

Ta peur ?

Quel est le conseil que tu as à donner ?

La pensée du jour…

Comment aimerais tu mourir ?

Les conditions actuelles de ton âme ?

Ton rêve ?



Je vous souhaite à tous de faire de très belles lectures 
tout au long de 2018 !