mercredi 6 septembre 2017

Frappe-toi le coeur

Amélie Nothomb

Albin Michel 2017


... C'est là qu'est le génie ?

C’est donc la troisième tentative qui est la bonne. Je parle de mon billet sur Amélie Nothomb. Non, ne cherchez pas, vous n’avez pas raté les précédents, je ne les ai pas publiés. Il faut croire qu’on ne touche pas si facilement aux icônes. Si je me décide, c’est parce que j’aimerais comprendre. Comprendre ce qu’on lui trouve !
J’avoue que je n’ai jamais vraiment eu envie de la lire, agacée sans doute par son personnage. Mais mon fils l’aime beaucoup (bon, il a 13 ans et il commence tout juste à sortir de la littérature jeunesse…). C’est donc pour partager ses lectures et pouvoir en parler avec lui que j’ai sauté le pas. En fait, une première tentative avec Le crime du comte Neville, il y a quelques mois, s’était soldée par un abandon. Cette fois, je ne pouvais plus me défiler et je m’étais promis d’aller au bout, coûte que coûte...

Vous dire que je me suis ennuyée ferme me paraît être un euphémisme. Je veux bien croire que Mademoiselle Nothomb ait  commis quelques bons romans (dites-moi lesquels), mais aujourd’hui, on ne m’ôtera pas de l’idée qu’elle écrit à date fixe pour satisfaire aux exigences et faire la fortune de son éditeur – et la sienne par la même occasion ! 
Un produit bien packagé, voilà ce qu’elle est devenue : sa photo en couverture, pas de texte de quatrième (peu importe manifestement ce sur quoi elle écrit), tout juste un grand poète est-il convoqué - on se demande ce que le pauvre Musset vient faire dans cette galère. Et voilà, emballé, c’est pesé !

Franchement, j'ai du mal à croire qu’elle ait passé plus de quelques jours sur ce texte ! Il pourrait s’agir d’un conte, il en a les allures. Sauf qu’aucun obstacle ne vient permettre à son héroïne de grandir et de faire son apprentissage. Elle est la plus belle, la plus intelligente, tout le monde l’admire, son père lui mange dans la main, elle raisonne comme une adulte dès son plus jeune âge (entendez par là qu’on a affaire à un nourrisson qui raisonne) - c’est sans doute pourquoi l’auteure n’a pas estimé utile de semer des embûches sur son parcours -, elle n’a nul besoin de dormir ni de manger, ce qui lui permet d'obtenir ses diplômes avec une aisance déconcertante… En deux temps trois mouvements, la voilà parvenue à l’âge adulte et elle fait une rencontre qui la renvoie à son propre passé, se découvrant au passage un double qu’elle prend sous son aile. Tout est cousu de fil blanc et il n’y a pas une once de grâce, de réalisme ou de quoi que ce soit d’autre qui permette de croire à ce récit ni d’éprouver la moindre empathie avec le personnage. 
Quant au style, il est d’une platitude affligeante, quand les dialogues ne donnent pas carrément envie de s'esclaffer - et ce ne sont pas les imparfaits du subjonctif qu’elle se plaît à multiplier qui y changeront quoi que ce soit...

Alors, j’aurais pu passer mon chemin et passer mon avis sous silence. J’y ai songé. 
Mais pour tout vous dire, je suis en colère. Parce qu’Amélie va avoir encore, pour la énième fois, les honneurs de la Grande librairie, parce que son livre occupe en piles généreuses les tables des libraires, parce qu’elle attire sur elle tous les projecteurs alors que tant d’autres auteurs talentueux n’ont pas même droit à la lueur d’une bougie...

Si, cher ami lecteur, tu aimes Amélie Nothomb, sache que je ne t’en veux pas ! Par contre, je te serais très reconnaissante de m’expliquer ce qui te séduit chez elle. Car, à ce jour, en ce qui me concerne, le mystère reste entier !


38 commentaires:

  1. Bon. Allons-y. Je ne lis pas Amélie Nothomb romancière. Je ne lis que ses récits autobiographiques et là, j'aime. Elle a eu un parcours original et elle ne parle bien. Pendant longtemps je l'ai vue comme un produit marketing bien huilé, jusqu'à ce que je la rencontre. Et en l'écoutant, je n'ai pas douté de sa sincérité. Elle est particulière, c'est le moins qu'on puisse dire, mais il y a quelque chose chez elle qui déclenche la sympathie, en tout cas la mienne. Quant au système bien en place qui se goinfre sur son nom (et dont elle vit bien on est d'accord) .... que dire ? La comédie des prix va encore nous mettre la rate au court-bouillon cette année.

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    1. Une autre personne sur FB m'a parlé de sa sincérité. C'est sans doute vrai. Et sans doute aussi a-t-elle des choses à dire - et à écrire - qui ont donné et peuvent donner encore de bons livres. Le problème, c'est le rythme qui l'oblige - d'où vient cette obligation - à systématiquement produire un livre pour la rentrée. La littérature n'obéit pas aux mêmes critères que le calendrier scolaire...

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  2. Je ne lis plus Amélie Nothomb depuis longtemps! Mais je garde précieusement (oui oui) ses premiers romans comme Mercure, Les catilinaires, Stupeur et tremblement.
    Je suis tout à fait d'accord avec toi sur le dentier point, tant d'autres écrivains pourraient bénéficier de plus de lisibilité et elle les met parfois dans l'ombre.

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    1. C'est bien là que se situe pour moi la question. Après chacun écrit ce qu'il veut (à l'éditeur de faire son boulot) et chacun lit, surtout, ce qu'il veut.

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  3. Bravo pour votre article ! Ce n'est que la "lueur d'une bougie" dans la nuit qui nous gagne, mais cette lueur a valeur d'étoile ! Merci.
    Jean-François Mézil

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  4. Comme Aifelle, j'ai de la tendresse pour la personne derrière les livres... même si j'ai pas lu de roman d'elle depuis quinze ans ou plus. J'avais cru lire ou entendre que celui-ci était un bon cru, je vois qu'il n'en est rien !
    Je me dis qu'il faut bien des auteurs faciles comme elle pour les gens qui lisent fort peu et qui ne liraient rien du tout si une tête de gondole ne les attirait pas une fois l'an...

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    1. Je suis d'accord avec toi, mieux vaut lire un livre que de regarder des âneries à la télé. Mais il m'arrive parfois de lire des romans que je qualifie de grand public, qui sont très accessibles et qui mériteraient de bénéficier ne serait-ce que du quart de sa promo pour pouvoir trouver leur public...

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  5. Bonjour Je n'ai rien lu de cette demoiselle, a priori je partage ton avis, mais il me semble qu'il est possible d'aller plus loin, pourquoi un jeune adolescent et un public adulte partage le même goût? je me souviens vers 11 ans m'être délectée de Delly, ma mère ne comprenait pas. Qui se souvient de cet auteur? personne sauf ma génération. La question est aussi le système de "classification" implicite. Oui c'est du grand public, est-ce de la "bonne lecture populaire?" il ne faut pas toujours être trop élitiste. En fin de compte je vais emprunter le livre à mon petit fils.

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    1. Elististe ? J'espère ne pas l'être, même si j'apprécie aussi des lectures exigeantes et si j'ai conscience qu'elles ne s'adressent pas à tous. Mais si toi tu penses cela de moi, ma communication est à revoir ;-)
      Je pense qu'il n'y a pas de mauvaise lecture en soi et que tous les chemins mènent à la littérature. Ce serait d'ailleurs un comble de ma part, puisque mon goût pour les livres est né avec Astérix et Lucky Luke, qui, dans le début des années 70 ne comptaient pas forcément parmi les lectures les plus recommandées ! Mais il faut dire qu'il y avait de quoi faire à la maison et que les interdits n'étaient pas de rigueur, ce en quoi je suis très reconnaissante à mes parents ;-)
      Alors, oui, très bonne idée d'emprunter ce livre à ton petit-fils (mais attention, prévoie une protection en béton armé, il est très scrupuleux sur l'état de ses livres!), ce qui nous promet de joyeux échanges intergénérationnels ! D'autant que je suis certaine que tu seras une excellente médiatrice entre les pro- et les anti-Amélie ;-)

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  6. C'est l'une des premières auteures que j'ai lues! Eh oui, en Belgique, les profs de français nous poussent d'office vers elle! j'ai acheté tous ses premiers romans. Mais cela fait bien longtemps que j'ai décroché! Du marketing à gogo, tout à fait d'accord. Les médias, et elle aussi, jouent plus sur son personnage finalement que sur ce qu'elle écrit.

    Parmi mes titres préférés, mais ils datent, je peux te conseiller Mercure, Hygiène de l'assassin, Stupeur et tremblements, Métaphysique des tubes (plus autobiographique).

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    1. Merci pour ces conseils de lectures, qui confirme ce que j'ai pu entendre dire par ailleurs...
      Après, si Amélie Nothomb est une porte d'entrée pour découvrir et apprécier la littérature, on ne peut que s'en réjouir ! C'est d'ailleurs moi-même qui ai acheté ce livre à mon fils qui apprécie cet auteure...

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  7. Je ne pense pas que la qualité de ses romans ait un rapport avec sa livraison annuelle chez Albin Michel.En effet, Amélie écrit plus d'un livre par an (elle est à près de 100 romans rédigés pour environ 25 livres publiés).

    Perso je ne suis pas la plus objective pour parler d'Amélie car elle m'a raccrochée à la lecture à un moment où lire me degoutait.
    Ceci dit, sa production est TRÈS inégale. Ses romans autobiographiques sont en général mieux réussis à l'image de "Stupeur et tremblements" (je pense qu'il faut découvrir Amélie avec ce livre). Mais, en fiction, "Hygiène de l'assassin" et "Cosmétique de l'ennemi" sont bons (enfin ce n'est que mon avis...).
    Pour en revenir à "Frappe-toi le coeur", j'ai apprécié car je trouve qu'elle décortique avec justesse la jalousie, le mépris et le ressenti. Le vocabulaire est moins ampoulé aussi que dans certaines productions.
    Après, moi je comprends qu'on n'aime pas lire du Nothomb... elle laisse de toute façon rarement indifférente et je pense aussi qu'elle est profondément sincère dans sa démarche.

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    1. Eh bien, je me dis qu'elle devrait peut-être privilégier la qualité à la quantité et d'avantage travailler ses textes, dont les idées de départ peuvent être excellentes.
      Production inégale, dis-tu ? A son éditeur peut-être de travailler avec elle pour qu'elle développe les meilleures pistes ?
      Sur ce titre en particulier - puisque je n'ai pas lu les autres, je ne me permettrais pas de faire une critique d'ensemble, j'ai trouvé que tout glissait trop facilement, il n'y a aucune aspérité, tout tombe tout cuit et la chute, avec des reprises entières de dialogues précédemment mis dans la bouche de l'héroïne, j'ai trouvé cela très gros. Et très honnêtement, ses dialogues, ils sont quand même très pauvres, non ? C'est certain que ce n'est pas ampoulé, mais c'est carrément pauvre...
      Après, je ne l'ai jamais approchée. Or, de l'avis de plusieurs personnes, elle est très sympathique et très cordiale. Elle bénéficie sans doute ainsi d'un très grand capital sympathie auprès de son public, ce qui le rend peut-être plus indulgent ?

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  8. Je l'ai lue deux fois et je n'ai pas aimé du tout. Dans ces cas-là, pas la peine d'insister.

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    1. En effet, c'est la conclusion que j'ai moi-même tirée. C'était mon premier et sans doute mon dernier Amélie Nothomb.

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  9. Je comprends ta colère, et je la partage quand je pense à tous ces écrivains qui mériteraient un peu plus de visibilité et dont Mlle Nothomb prend la place dans les médias. Je pense même que Busnel n'a pas le choix : il est obligé de l'inviter lors de sa première de la saison, c'est une locomotive pour les médias. Quant à sa production, je rejoins ce qui a déjà été dit : ses tout premiers romans (Hygiène de l'assassin) et ses romans autobiographiques (Biographie de la faim) sont vraiment bons. Mais je ne la lis plus depuis longtemps, il y a trop de bons livres par ailleurs. Cela dit, elle affirme qu'elle ne se force pas à produire un roman par an, ça vient tout seul, elle a toujours beaucoup écrit. Mais je trouve qu'elle avait un talent qu'elle l'a gâché...

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    1. C'est ça, elle a sans doute des facilités, mais ça n'empêche pas de travailler et d'approfondir les choses...
      Quant à Busnel, franchement, des locomotives, je suis certaine qu'il pourrait en trouver d'autres !

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  10. Bon, tout a été dit. Lis Stupeurs et tremblements, après tu peux abandonner!
    Récemment, après 10 ans d'arrêt, j'en ai lu un et bof bof. Mais voici comment je terminais mon billet
    "A la tout fin, l'auteur s'interroge sur la littérature, en particulier la littérature amoureuse, qui se doit de 'se terminer très mal'. Elle cite quelques contre-exemples, et raconte aussi avoir lu en 2015 toute la comédie humaine, comptant les histoires d'amour et parmi elles celles se terminant bien. On a les pourcentages.
    Alors je lance un appel à Amélie Nothomb: je vous aime beaucoup, je vous admire, vous êtes sympathique, bourrée d'humour, cultivée, vous savez écrire plaisamment. Délaissez pour une fois le roman annuel, et racontez-nous vos lectures (franchement, toute le comédie humaine en un an, ça c'est de la lectrice!!), vos avis de lectrice, votre conception du roman, vos coups de cœur, vos détestations, bref là je vous suivrai à fond!

    Depuis j'ai trouvé une vidéo complètement barrée où vous expliquez votre rapport au stylo bic, alors je vous en prie, un tel potentiel dans le décalé (toujours un poil visible dans vos romans, je l'admets), débridez-le dans un futur roman!"
    Amélie ne m'a pas écoutée (snif) mais pour l'avoir revue à la télé, quel plaisir, quelle intelligence, quel humour. Mais elle prend la place d'autres moins connus, c'est sûr.

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    1. Merci, Keisha, pour cet éclairage. On sent que ça vient du coeur (justement !) Peut-être qu'en s'y mettant à plusieurs...
      :-))

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  11. Ma chère Delphine, j'ai abandonné la lecture de Nothomb depuis très longtemps alors que ses premiers livres m'avaient bien plu (notamment Hygiène de l'assassin qui à l'époque sortait de l'ordinaire... je ne sais pas si ce serait toujours le cas). Mais j'ai fini par arrêter parce que c'est comme la bouffe, quand il y en a trop, ça écoeure... Et ce sempiternel rendez-vous avec Nothomb à chaque rentrée littéraire me gonfle, je suis persuadée que la quantité nuit à la qualité ce qui semble se vérifier dans son cas. Je constate en tout cas que le sujet inspire les commentaires ;-)

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    1. Je ne m'inquiète pas pour toi. Je sais que tu goûtes désormais à des plaisirs plus confidentiels, mais néanmoins fort alléchants ;-)

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  12. Stupeur et tremblement, c'était bien. La suite, cela doit s'appeler du marketing, mais je ne suis pas spécialiste. Toutefois, les jeunes aiment souvent la lire, et, au point où on en est....

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    1. Mieux vaut lire Amélie (et peut-être autre chose ensuite) que de se goinfrer d'Hanouna (par exemple) !

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  13. Au bout du compte, on fait le buzz sur le dernier caca d’Amélie Nothomb et l’on perd de vue l’essentiel du billet de Delphine-Olympe : les meilleurs écrivains sont laissés dans l’ombre. Ce n’est pas d’hier, vous me direz : les plus grands écrivains ont eu bien du mal à se faire reconnaître. Marcel Proust et Julien Gracq, pour ne citer qu’eux, n’ont-ils pas été refusés par la NRF ! Ils ont publié leur premier livre à compte d’auteur ! En parlerait-on aujourd’hui ? Pas à la Grande Librairie ! Pas dans le magazine Lire ! Pas dans Télérama ! Ni France Culture ! Finiraient-ils par percer ou passeraient-ils à la trappe ? Voilà la vraie question à mon sens. Même les blogs littéraires manquent, pour beaucoup, de liberté et se laissent aller à suivre le courant de la pensée dominante. C’est tout à l’honneur de Delphine-Olympe, merci à elle ! Mais c’est aussi à nous de résister. À nous d’essayer de dénicher des livres de valeur délaissés par les gens « avertis ». À nous d’en parler. À nous de refuser d’acheter ces livres médiocres et de contribuer, ce faisant, à enrichir un système qui fait crever la littérature.
    Pardonnez-moi ce moment d’humeur… Et que la vie et le plaisir de la lecture vous soient propices.
    Jean-François Mézil

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    1. Merci pour ce soutien, Jean-François !
      Les blogs, c'est un peu comme tout, il y en a des bons... et il y a les autres. Le tout, c'est d'arriver à trouver ceux qui sont susceptibles de nous intéresser dans cette jungle luxuriante qu'est Internet.
      Pour ma part, je lis pas mal de blogueurs et blogueuses passionnés qui s'attachent justement à aller chercher des textes peu, voire pas médiatisés. Il m'arrive ainsi de faire grâce à eux de belles découvertes !
      Cela dit, je ne m'interdis pas non plus de lire les auteurs reconnus. S'ils le sont, c'est aussi parfois parce qu'il y a des raisons ;-)

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    2. Je reviens de Céret où je dédicaçais, et votre message me donne un peu de baume au cœur. Moi aussi, je lis (heureusement il en existe !) des auteurs connus qui le méritent, et j’espère bien un jour faire partie de ceux-là. Ce sera, si ça doit arriver, grâce à des personnes comme vous… des « bonnes fées » ainsi que Georges Brassens appelait Patachou – car sans elle, il aurait arrêté la chanson.
      Bien à vous,
      Jean-François

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    3. Très touchée par ce message, vraiment. Merci.

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  14. Merci pour cet article ! Bien t'en as pris de l'écrire, et zut à la fin pourquoi ne pourrait-on pas la critiquer ? Si tout le monde ferme sa bouche, alors...
    J'ai aimé Nothomb à l'adolescence, je l'ai abandonnée, je n'y suis jamais revenu... L'envie n'est pas là. Je déteste la voir en couverture à date fixe, je déteste sa manière de parler, je déteste ce tapage médiatique régulier... Je n'ai pas le courage de me plonger de nouveau dans un de ses livres. Je n'aime pas cette manière de faire.

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    1. Eh oui, c'est très agaçant, et c'est bien pour ça que j'ai eu envie de pousser mon petit coup de gueule !
      Et visiblement, je ne suis pas la seule à ronger mon frein ;-)

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  15. Tu sais que je rejoins ton appréciation de Nothomb ! Même si j'étais quand même parvenue à trouver quelques qualités à "Acide sulfurique", le seul roman que j'ai réussi à terminer d'elle...
    Et qu'a pensé ton fils de ce titre, alors, du coup ? ;) Ca intéresse la prof que je suis (je me tâte à proposer "Acide sulfurique" à mes 3e ^^)

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    1. C'est son préféré des trois ou quatre Nothomb qu'il a lus. Il a aimé car "elle arrive à bien retransmettre au lecteur les émotions des personnages". C'est un auteur qui plaît visiblement à cette tranche d'âge, alors pourquoi pas ? En même temps, j'avoue que je regrette qu'Ulysse n'aborde pas plus les classiques en classe... Pour ma part, je lui ai lu à une époque des nouvelles de Maupassant et une version abrégée de La peau de chagrin. Mais je ne le pousse pas vers les classiques (même si je lui en propose parfois) parce qu'en temps que parent, je préfère le laisser libre de choisir et cultiver vraiment le plaisir et la liberté de la lecture... Bref, c'est compliqué !

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  16. Billet très intéressant car à contre-courant des éloges dithyrambiques sur ce dernier roman de Melle Nothomb ... Je viens de publier mon avis sur mon blog, je te rejoins sur l'improbabilité de faire raisonner un bébé, ça m'a agacée, et effectivement, on ne s'attache guère aux personnages. je te rejoins aussi sur la platitude du style (surtout que j'ai enchaîné avec "Point cardinal" de de Récondo, qui en a dix fois plus, de style). Maintenant, j'aime énormément quelques-uns de ses premiers livres, qui sont excellents, comme bien sûr "Hygiène de l'assassin", "Mercure", "Péplum" (qui me fait hurler de rire), et "Stupeur et tremblement". Quant au personnage, je suis persuadée qu'elle se l'est inventé (aucun autre écrivain n'insiste autant sur ses dates et lieux de naissance - inventés ... elle n'est pas née au Japon mais en Belgique, et à une autre date, ce qui est facilement vérifiable), mais ceci est un autre débat !

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    1. Les personnages publics sont autant les démiurges... que les victimes, je pense, de leur image. Ils commencent à endosser un rôle, peut-être pour se protéger, par pudeur, et puis on finit par les inviter sur les plateaux précisément pour qu'ils jouent leur rôle. Et on ne s'en sort plus !
      Pour le reste, je suis persuadée qu'elle a en effet écrit de bons romans, plus d'une personne de confiance me l'a affirmé. Hélas, je ne crois pas que je les lirai, du moins pas dans l'immédiat.

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  17. Delphine, Essaie de lire "hygiène de l'assassin". Je crois que c'est le premier roman d'Amélie Nothomb. Celui que je préfère, de loin.

    Nathalie

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    1. Merci pour le conseil, Nathalie. C'est en effet l'un des titres qui revient le plus souvent lorsqu'il s'agit de citer les meilleurs titres de Nothomb.

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