Andreï Kourkov
Liana Levi, 2022
Traduit du russe (Ukraine) par Paul Lequesne
Ce n’est que très récemment - en des circonstance hélas bien dramatiques - que j’ai découvert Andréï Kourkov. Son précédent roman, Les abeilles grises, était en effet sorti en France au moment même où la guerre éclatait dans son pays. J’avais alors apprécié le ton étonnamment délicat et tendre avec lequel il évoquait la vie de ses compatriotes, ainsi que la manière dont il déroulait son histoire. Aussi, lorsque j’ai appris qu’il publiait un roman historique - je suis assez friande du genre - qui se situait à Kiev au lendemain de la révolution russe, n’ai-je pas hésité un instant ! D’autant qu'il précisait dans un bref avant-propos que son roman était né d’un accès privilégié à un carton d’archives de la Tchéka. Voilà qui n’allait pas manquer d’intérêt…
Je ne vais pas vous faire mariner plus longtemps : la déception a été de taille ! En fait de « combats opposants blancs et rouges, anarchistes et nationalistes » promis en quatrième de couverture, j’ai surtout vu un récit sans véritable épaisseur, mettant en scène des personnages auxquels je n’ai guère réussi à m’intéresser et moins encore à m’attacher, fondé sur une enquête qui tarde terriblement à se mettre en place pour n’offrir que peu d’intérêt. Quant à la situation du pays, qui recelait une riche matière, eh bien je n’en ai perçu que le désordre sans jamais en saisir ni les enjeux ni même vraiment la simple chronologie. Bref, un véritable fiasco.
J’aurais vraiment aimé pouvoir dire autre chose de ce roman, mais je m’y suis trop mortellement ennuyée pour que cela me soit possible…
Aïe ! tu viens de doucher sérieusement mon envie de le lire.
RépondreSupprimerBon, après ce n'est que mon avis... Mais c'est vrai que la déception a été très grande.
SupprimerJe reste donc sur mon envie de lire "Les abeilles grises" dont j'ai encore entendu beaucoup de bien récemment.
RépondreSupprimerCela me semble être une excellente idée ;-)
SupprimerJe fais partie des très rares lecteurs que Les Abeilles grises n'a pas enthousiasmés
RépondreSupprimerJe crains qu'il s'agisse d'une circonstance aggravante pour me dissuader de lire cette Oreille de Kiev
Sans aucun doute !
SupprimerTiens, c'est curieux de passer d'un réel enthousiasme à une telle déception avec un auteur... Je n'ai pas lu Les Abeilles grises mais je me souviens de ta chronique.
RépondreSupprimerPeut-être le genre du roman historique ne lui réussit-il pas ? Ces deux romans m'ont semblé très différents, et je n'ai pas lu d'autres livres de lui.
SupprimerJe lirai très certainement Les abeilles grises acheté par ma petite bibli et qui "tourne" bien, mais celui-ci, ben, non, sans doute pas...
RépondreSupprimerJe pense qu'il y a bien d'autres livres à lire de cet auteur, avant de se pencher éventuellement sur celui-ci.
SupprimerJ'ai lu plusieurs chroniques allant dans ton sens. J'attends dponc que les abeilles grises soit dans ma bib !
RépondreSupprimerJe n'en ai pas lu ! Mais j'aimerais bien avoir d'autres avis.
SupprimerJ'ai lu plusieurs chroniques allant en ton sons. Je lirai donc ">Les abeilles grises" retenu à la bib
RépondreSupprimerBonne lecture, alors :-)
SupprimerEn fait, je suis une inconditionnelle de Kourkov que j’ai eu la chance de rencontrer deux fois lors de salons.
RépondreSupprimerÀ mon sens, le Pingouin et l’ami du défunt demeurent ses meilleurs bouquins.
Néanmoins, la trame et le sujet sont totalement différents des abeilles.
Journal de Maïdan était sans nul doute un témoignage majeur en 2014 de ce qu’est l’Ukraine aujourd’hui….
Un immense auteur.
Je l'ai aussi écouté lors de la nouvelle mouture du salon du livre de Paris, au printemps, et c'était très intéressant. Je lirais bien d'autres livres plus anciens de Kourkov, dont j'ai entendu ou lu beaucoup de bien. Je ne sais pas si vous avez lu ce dernier roman. Le cas échéant, ou lorsque vous l'aurez lu, je serais curieuse de savoir si votre enthousiasme à son égard reste aussi grand.
SupprimerDéjà, les abeilles grises m'étaient tombés des mains. Alors ce que tu dis de ce dernier livre de l'auteur ne me dit rien.
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