samedi 6 août 2022

Les cerfs-volants de Kaboul

Khaled Hosseini
10-18, publié par Belfond en 2005

Traduit de l’américain par Valérie Bourgeois




Kaboul, début des années 70. Amir mène une existence paisible et confortable. S’il a perdu sa mère peu de temps après sa naissance, il admire son père, un notable unanimement respecté pour sa loyauté et sa droiture. C’est d’ailleurs dans cet esprit qu’il élève son fils, se montrant à son égard exigeant, voire inflexible et froid. Une posture qui blesse Amir, d’autant qu’Hassan, le fils de leur serviteur Ali, bénéficie quant à lui de toute sa bienveillance. 


Hassan n’en est pas moins le plus fidèle compagnon d'Amir. Certes, celui-ci se moque parfois de son ignorance, mais cela n’empêche pas Hassan de lui vouer une indéfectible amitié, et il fait preuve d’un courage sans faille lorsqu’il s’agit de le défendre face à la violence d’autres enfants. 


Lorsqu’ils remportent ensemble le tournoi annuel de cerfs-volants, à l’aube de leurs 13 ans, Amir est heureux de pouvoir enfin faire la fierté de son père. Mais ce bonheur est de courte durée : à l’issue de l’épreuve, Hassan est victime d’une terrible agression à laquelle Amir assiste pétrifié. Rongé par la culpabilité, il ne supportera plus l’affabilité d’Hassan qu’il ne cessera en vain de mettre à l’épreuve.


San Francisco, années 2000. Après l’invasion de l’Afghanistan par l’armée soviétique, Amir et son père avaient fui le pays et vivent désormais aux Etats-Unis. Amir ignore ce qu’est devenu Hassan qui avait déjà quitté son foyer après une ultime provocation de sa part, provoquant le désespoir de son père.


Un coup de téléphone va pourtant contraindre Amir à se tourner vers son passé et à faire face à son sentiment de culpabilité pour, peut-être, pouvoir se racheter. Mais pour cela, il va devoir retourner en Afghanistan, désormais aux mains des talibans.


Ce roman a connu un succès international, et l’on comprend assez pourquoi. En empruntant une forme tout à fait classique, l’auteur a su nouer les fils d'une intrigue en jouant à la fois sur la psychologie de ses personnages et sur les codes culturels qui les définissent, le tout sur fond d’histoire de l’Afghanistan. Après un démarrage qui m’a semblé un peu lent, j’ai moi-même fini par savourer ce récit habilement construit. J’aurais  toutefois apprécié que le contexte historique soit plus étoffé, qu’il dépasse le simple cadre mis au service de l’intrigue, ce qui aurait pu lui donner plus de force, et le rendre à mes yeux plus intéressant et plus instructif encore. 

14 commentaires:

  1. Je devrais faire une séance de rattrapage moi aussi, car je ne l’ai toujours pas lu.

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  2. J'ai été très marquée par cette lecture, faite il y a pourtant bien des années. Elle m'a bouleversée..

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    1. Je crois que c'est le cas de nombreux lecteurs. En tout cas, j'entends beaucoup de témoignages en ce sens.

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  3. Jamais lu non plus... je me rattraperai sans doute !

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  4. J'en ai un très bon souvenir, c'est un roman classique mais efficace.

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    1. C'est exactement ça. Pour moi, il aura juste manqué un petit supplément d'âme, mais ça fonctionne bien.

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  5. Je ne l'ai pas lu non plus et je ne sais pas pourquoi. On en a tellement parlé ...

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    1. A trop entendre parler d'un livre, cela finit parfois par vous en détourner, c'est vrai...

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  6. Je ne l'ai pas lu, à cause de ton bémol, justement.

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    1. Ceci dit, beaucoup de lecteurs l'ont apprécié sans aucune réserve...

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  7. J'en garde un très bon souvenir. A bien y repenser, tu as raison, le contexte historique et politique n'est pas vraiment exploité mais je pense que ça peut être une bonne entrée en matière.

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    1. Oui, c'est vrai. Je l'ai lu pour accompagner mon fils qui devait le lire en VO en vue de son entrée en seconde, et en ce qui le concerne je pense que tu as raison.

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