mardi 4 novembre 2025

Et toute la vie devant nous

Olivier Adam
Flammarion, 2025


Où l’on retrouve Paul, le double fictionnel de l’écrivain, bien connu de ses fidèles lecteurs. Et du lien qu’entretiennent le réel et la fiction, il va amplement être question dans ce texte.


Au début du roman, Paul revient sur les lieux de son enfance, une cité de la banlieue parisienne. Nous voici donc propulsés en 1985, lorsque les parents de Paul décident d’emménager dans un « meilleur quartier » de la ville, doté « de meilleures écoles ». Dès son arrivée aux Sycomores, Paul se lie avec Sarah et Alex, formant les prémices d’une amitié durable dont nous allons découvrir l’histoire tout au long des chapitres qui remonteront le fil du temps jusqu’à atteindre l’année qui est en cours.


Ce sont donc quarante ans d’une amitié indéfectible, passionnée, parfois empreinte de conflits, mais surtout d’une absolue fidélité, que relate Olivier Adam : un prisme permettant d’observer le cours de vies ordinaires - études, entrée dans la vie active, liaisons amoureuses, mariage, parents vieillissants… - qui renverra immanquablement le lecteur à certains épisodes de sa propre existence. Tout le talent d’olivier Adam est là, me semble-t-il, dans cet art à dire la vie, avec une sensibilité à fleur de peau, tout à son lecteur une forme de miroir.


D’aucuns lui reprochent de manquer d’imagination, de puiser le matériau de ses romans dans sa propre vie. Il est vrai que Paul, protagoniste récurrent de l’œuvre d’Adam, est un écrivain que l’on peut difficilement manquer d’associer à l’auteur, tant il lui ressemble. Mais peut-être Olivier Adam en usant de la mise en abîme joue-t-il ici plus que jamais de la confusion… pour mieux couper cours à ces critiques. Celle-ci est à son comble lorsqu’on arrive au terme du récit, et l’émotion n’en est que plus vive. Certains trouveront peut-être le procédé un peu éculé ; pour ma part, je l’ai trouvé parfaitement maîtrisé et tout à fait convaincant.



    


3 commentaires:

  1. Je trouve les romans de cet auteur trop sombre et déprimant. J'ai arrêté de le lire.

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  2. Ça fait un bout de temps que je ne l'ai pas lu ce cher Olivier, mais j'ai bien aimé sa prestation à La Grande Librairie il y a quelques semaines, il m'a presque donné envie...

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  3. J'ai lu un de ses romans, qui ne m'avait pas emballée ; je n'ai pas continué.

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