vendredi 30 mai 2025

Quelle n’est pas ma joie

Jens Christian Grøndahl
Gallimard, 2018

Traduit du danois par Alain Gnaedig



Voilà un titre bien surprenant eu égard à ce qui attend le lecteur : l’adresse d’une septuagénaire, Ellinor, récemment devenue veuve, à sa meilleure amie décédée, dont on apprend rapidement qu’elle a été la première femme de son mari Georg.


C’est toute l’histoire du quatuor amoureux et amical qu’elle constitua avec Georg, Anna et Henning qu’Ellinor déroule, révélant peu à peu au lecteur ce qui s’est joué entre eux, mais aussi dans sa propre psyché. En remontant à l’histoire de la mère d’Ellinor et en révélant la nature des relations qu’elle entretient avec les enfants du couple qu’avaient formé Anna et Georg, Grøndahl fait une remarquable analyse psychologique de son héroïne. Cette étude s’enracine dans un contexte historique, celui de la Seconde Guerre mondiale et de l’occupation allemande au Danemark, et s’enrichit de facteurs sociologiques qui confèrent à ce portrait une très grande finesse.


Le texte est bref, et si le lecteur manque singulièrement d’éléments au début de sa lecture, la confession d’Ellinor distille progressivement les détails de son parcours pour finir par offrir une vision globale et cohérente de son histoire, à la manière d’un puzzle où chaque pièce viendrait trouver sa place. Ce dispositif coupe ainsi court à toute forme de jugement et confère toute sa force à ce portrait.


C’est en prévision d’un prochain voyage à Copenhague que j’ai lu ce roman : je cherchais à me forger une première représentation du pays à travers sa littérature. Cette étude intimiste ne m’aura certes pas vraiment permis de m’en constituer une image mentale, mais j’y ai gagné la découverte d’un écrivain subtil dont je ne manquerai pas de continuer à explorer l’oeuvre.


jeudi 22 mai 2025

Un été 79

Jean-Philippe Blondel
L’Iconoclaste, 2025


Jean-Philippe Blondel écrit comme on parle. Attention, je dis bien « comme on parle », pas « comme il parle ». Je veux dire par là que ses personnages possèdent le même langage que nous et partagent des expériences comparables aux nôtres. A peine a-t-on ouvert l’un de ses romans que l’on est projeté dans leur intimité. On a l’impression de les connaître. Ou de les reconnaître, comme de vieux amis qu’on aurait perdu de vue et qui auraient un peu changé, mais pas tant que ça, dans le fond.  


Un été 79 ne fait pas exception. Ainsi pénétrons-nous chez Andrée, Michel et leurs deux fils Pascal et Philippe à la veille de leur départ en vacances, en ce dernier été de la décennie disco. Une décennie où tout semblait léger, facile et pétillant, à l’image des chansons rythmées et festives alors omniprésentes qui invitaient à faire fi du quotidien pour danser jusqu’au bout de la nuit. Cet été-là pourrait être semblable aux autres, mais quelque chose va se jouer pour chacun des membres de cette famille, quelque chose de banal qui va peut-être tout faire basculer - le père qui se voit proposer une mutation ou le fils aîné qui se sépare de sa petite amie. Et puis il y a le choix de  cette destination de vacances inédite. Oh, rien d’exceptionnel ! Un simple VVF de montagne. Ça n’a l’air de rien, comme ça, un village-vacances, mais ça permet d’être totalement affranchi(e) des activités domestiques, de se rapprocher fugacement de personnes qui sortiront de nos vies aussi vite qu’elles y sont entrées et de laisser libre cours à sa personnalité.


Cet été 79, c’est la fin d’une époque, c’est aussi le temps des remises en question. Andrée doit-elle continuer à vivre avec un mari qu’elle ne supporte plus ? Les deux frères qui entretiennent des relations conflictuelles vont-ils se rapprocher ? Et les beaux-parents dans tout ça ? Les liens familiaux sont décidément une bien étrange affaire : résistent-ils aux épreuves, à la frustration, aux rancoeurs, voire aux trahisons ? Ou sont-ils solubles dans l’existence ? Cette question, qui nous concerne tous d’une manière ou d’une autre, Jean-Philippe Blondel l’aborde ici avec délicatesse et lucidité. Il y ajoute une discrète touche de nostalgie - teintée d’ironie - qui ne déplaira pas à ceux qui se souviennent des années 70.






lundi 19 mai 2025

La femme de trente ans

Honoré de Balzac
Publié en 1842


Quel étonnant roman que celui-ci ! Composé de six parties, il mêle allègrement les genres : tableau historique nous donnant à voir la parade des troupes napoléoniennes dans Paris, étude psychologique d’une femme, de ses jeunes années à sa mort, réflexion sur la condition féminine et le mariage, et même roman d’aventures ! Balzac ne s’interdit rien et nous propose un bel assortiment de tout ce que le XIXe siècle littéraire nous a offert de meilleur. Et si l’on s’en régale, on peut toutefois avoir l’impression d’un certain manque d’unité… qui s’explique aisément : il s’agissait à l’origine de six nouvelles, correspondant à divers moments de la vie d’une femme, publiées, rassemblées et remaniées tout au long des années 1830 jusqu’à l’édition définitive de 1842 portant le titre que nous connaissons aujourd’hui. Bref, une aventure proprement balzacienne que l’histoire de ce roman…


Celui-ci relate l’histoire de Julie qui au sortir de l’adolescence connaît un véritable coup de foudre pour un séduisant officier, qu’elle épousera en dépit des préventions de son père. Il ne lui faudra attendre guère plus que le lendemain de ses noces pour comprendre combien ce dernier était clairvoyant, et s’apercevoir que Victor d’Aiglemont, parfaitement dénué d’esprit et d’élégance, se révélera incapable de lui apporter le bonheur espéré. Prise entre sa soif d’idéal et les conventions sociales, Julie laissera tragiquement échapper un premier amour avant d’en rencontrer un second qu’une fois délivrée de ses illusions elle recevra sans états d’âme. Enserrée par les liens du mariage, elle finira toutefois par payer le prix de cette liaison.


Dans ce texte, Balzac condamne ouvertement l’institution du mariage. La destinée de Julie illustre pleinement le carcan que connaissent les femmes - quand bien même elles auraient choisi leur époux, indiquant assez que c’est le régime matrimonial et le modèle social qui sont en cause, plus que les individus. Balzac ne se prive pas d’énoncer des sentences sans appel, qualifiant le mariage de « prostitution légale » où la répartition des charges incombant aux époux connaît un effroyable déséquilibre : « pour l’homme la liberté, pour la femme des devoirs ».


Le bonheur, pour une femme, semble irrémédiablement hors de portée puisqu’elle ne peut attendre nul accomplissement hors son statut d’épouse ; mais le foyer qui constitue son seul empire n’a à lui offrir que déconvenues et frustrations, y compris dans la maternité où Julie ne parvient pas à s’épanouir. Sa fille Hélène effleurera quant à elle la félicité d’une union harmonieuse, mais encore pour cela les époux devront-ils s’extraire du monde pour vivre en réprouvés sur les océans. L’issue n’en sera cependant pas moins dramatique…


On n’est pas loin ici de l’Indiana de George Sand que le hasard m’a fait lire récemment. Sand et Balzac soulignent tous deux cette dichotomie dans la condition respective des deux époux en incriminant l’institution matrimoniale, qui avait fortement évolué avec le code civil voulu par Napoléon. Balzac en fait ici une critique virulente, dans un texte jouissif, dont la tonalité éminemment romanesque intègre, dans un alliage singulier, une analyse implacable de la société de son temps. Exactement ce pour quoi j’ai aimé avec passion et longtemps lu avec exaltation cet écrivain, ses contemporains et ses successeurs immédiats. 



Roman lu dans le cadre de l'opération "Mai avec Balzac" organisé par Balzacomaia et les éditions Perret, ayant cette année pour thème le mariage.


Et une lecture partagée avec Nicole dont vous pouvez découvrir le billet ici.







vendredi 16 mai 2025

Un autre ailleurs

Agnès Riva
L’Arbalète Gallimard, 2025


Flashback. Nous sommes au début des années 70, les villes nouvelles poussent comme des champignons et les banlieues poursuivent leur développement. A Créteil, le nouveau quartier de la Haye-aux-Moines est en train de sortir de terre et attend qu’une ligne de métro se prolonge jusqu’à lui pour parachever son essor.


Gilles, vingt-trois ans au compteur, vit avec sa mère dans un modeste appartement parisien et termine ses études de sociologie. Poussé par la curiosité, il débarque à la Haye-aux-moines. D’emblée ébloui par la modernité des lieux, il conçoit immédiatement le désir de s’y installer. Au cours de sa déambulation, un homme engage la conversation avec lui, auquel il fait part de son enthousiasme. Coup de bol, c’est le maire ! Qui lui offre aussitôt et un job et un appartement. Un vrai conte de fées, n’est-ce pas ? C’est bien le problème de ce roman : le narrateur est une manière de candide qui découvre la ville naissante en même temps que les premiers émois amoureux (il n’est pas très en avance) entre lesquels est établi un parallélisme un brin lourdingue.


J’attendais le moment où un retournement allait s’opérer, où le jeune innocent allait se muer en un fin observateur de l’univers dans lequel il évolue, où cette courte narration allait permettre d’éclairer un point de vue original sur le sujet. En vain. Le tout est aussi lisse que les plumes d’un canard et le propos d’une effarante fadeur. Reparlez-moi de ce roman dans quelques semaines : j’en aurai à l’évidence tout oublié.

lundi 12 mai 2025

Indiana

George Sand
Publié en 1832

Aussi incroyable que cela puisse paraître à mes yeux, je n’avais jamais lu Sand ! Il aura fallu la mini-série récemment diffusée sur France 2 pour me donner l’impulsion qui m’avait jusqu’alors manqué. Ouvrons à ce propos une petite parenthèse : j’en ai avalé les quatre épisodes quasiment d’une traite nonobstant la nette impression d’anachronisme et de révisionnisme que ceux-ci me procuraient. Une impression qui m’a été confirmée avec fracas par la tribune publiée par Les amis de l'auteure à laquelle je vous renvoie et qui dénonçait « une fausse George Sand réinventée et fantasmée ». Cette lecture est éclairante, car je n’imaginais pas - naïve que je reste quand tout nous démontre chaque jour avec plus d’acharnement que la vérité des faits n’a plus la moindre importance - que l’on pouvait à ce point travestir la réalité. Ceci posé - et bien posé, j’insiste -, si l’on dissocie la fiction qui nous est présentée du personnage dont elle prétend relater les jeunes années, on peut sans déplaisir regarder ce divertissement. Je referme la parenthèse.

Puisque Sand est bien une figure exceptionnelle de ce XIXe siècle si féroce à l’égard des femmes, si elle a assumé des choix de vie alors plus qu’audacieux, si elle est peut-être la première romancière à avoir pu vivre de sa plume et si, par son intelligence et son talent, elle a su s’imposer dans un monde exclusivement masculin, alors le meilleur hommage à lui rendre était de la lire. Et pourquoi pas commencer avec le premier roman signé du nom qu’elle s’était choisi ? D’autant qu’on ne s’éloigne pas trop du sujet, puisqu’Indiana relate le parcours d’une femme, mariée au sortir de l’adolescence à un vieux militaire irascible et bientôt séduite par un jeune homme velléitaire et arriviste auquel elle entendra lier son destin. 


Un sujet vu et revu, vous direz-vous, que celui d’une femme insatisfaite, prisonnière de la condition imposée à son sexe ? Certes, il faut dire que la matière est hélas inépuisable. Mais ce qui fait toute la différence, c’est que le point de vue est ici celui d’une femme. Et ça change tout - le public de l’époque ne s’y est d’ailleurs pas trompé qui fit immédiatement de ce livre un succès. Car si Sand dépeint la tentative d’une femme de fuir la médiocrité d’une morne existence circonscrite à l’étroitesse de son foyer pour s’offrir à un amour qu’elle croit vif et sincère, l’auteure sait la nature des obstacles tant psychologiques que sociaux qui se dresseront devant elle.


Ainsi le récit est-il émaillé de réflexions sur la condition féminine, mais c’est peut-être surtout l’étude psychologique du personnage masculin, d’une acuité rare et, me semble-t-il alors assez inédite, qui donne sa puissance au roman. Sand révèle parfaitement la dichotomie entre  Raymon dont la conduite, y compris dans la sphère affective, est dictée d’une part par l’inconstance de ses désirs et d’autre part par l’ambition, l’orgueil et l’amour-propre, et Indiana mue par ses seules passions intimes auxquelles elle n’hésite pas à sacrifier sa position sociale. C’est bien cette analyse qui permet au lecteur de saisir l’impasse dans laquelle se fourvoie l’héroïne. A certains égards, on songe plus d’une fois aux Liaisons dangereuses en lisant ce texte. Mais nous avons changé de siècle : Raymon n’est qu’un Valmont aux petits pieds et il n’y a plus guère de Merteuil. Le code Napoléon est passé par là, et les femmes n’ont plus le moindre statut hors les liens, noués bien serrés, du mariage.


Si j’ai trouvé quelques longueurs à la première partie du roman, la qualité de la plume et la pertinence de l’auteure ont vaincu ma légère impatience. Et je sors de cette lecture époustouflée par George Sand. L'écrivain et la femme.

vendredi 9 mai 2025

A la guerre

Elisa Bories
Editions de l’Ogre, 2025


Une belle couv présentant un détail de la sublime Judith du Caravage, une typo éloquente façon graffiti, un texte de quatrième évoquant une jeune femme en révolte contre le monde de l’entreprise, il n’en fallait pas davantage pour retenir mon attention - vous me direz ça fait déjà pas mal !


Et ça démarre au quart de tour : la violence exercée par les pratiques managériales éxsude de ce texte, l’aversion viscérale du personnage d’Agathe à l’égard de son environnement professionnel s’exprime dans un style vif et pétri de rage.


Ici, les couleurs défilent à mesure que l’on s’engouffre. Je hais cet endroit. Mes yeux glissent sur les pans de mur, et j’imagine mes tortionnaires réunis autour d’un expert en colorimétrie, étudiant avec des mines affectées quelle pourrait être la teinte du nuancier managérial la plus à même de piétiner nos désirs.


Très vite, Agathe va se révéler incapable de contenir le sentiment de révolte qui la consume. Explosion de dégoût et déchaînement de violence précèdent une errance hallucinée dans une ville guère plus accueillante que son environnement professionnel… 


Et c’est précisément là que l’auteure m’a perdue… Agathe est un concentré de fureur qui mitraille tout - et en premier lieu la domination masculine. Ce qui en soit susciterait plutôt mon adhésion. Mais en ce qui me concerne, quand la lutte contre le patriarcat se mue en un discours misandre empreint d’une sororité érigée en nouveau dogme, je deviens sceptique.  Et là, ça vire carrément au délire grand-guignolesque. Les fantasmagories succèdent aux scènes d’un baroque échevelé qui ne servent à mon sens que très médiocrement les luttes féministes. Sauf à vouloir résolument dresser les unes contre les autres.


J’imagine qu’il y a quelque chose comme un fossé - un abîme ? - générationnel entre cette trentenaire et moi. C’est précisément ce qui m’a paru intéressant dans cette lecture - qui m’a profondément rebutée : tenter d’appréhender cette distance et essayer de saisir une part de l’esprit du temps. Si ça peut m’aider à ne pas perdre complètement pied avec un monde qui tend à m’apparaître de plus en plus étranger à mes propres repères, je n’aurai pas complètement perdu mon temps…  

lundi 5 mai 2025

Le roman de Bergen 2020. Post Festum

Gunnar Staalesen
Gaïa, 2025

Traduit du norvégien par Alex Fouillet



Vous commencez à vous demander quelles lectures emporter cet été ? C’est encore bien trop tôt et vous avez d’autres chats à fouetter ? Ne bougez pas, dans tous les cas j’ai ce qu’il vous faut ! Dépaysement, suspens, souffle romanesque, ancrage historique et social parfaitement documenté… ce remarquable roman coche toutes les cases. Suivez-moi, je vous entraîne dans LA saga à ne pas manquer.


Le titre est sans ambiguïté, c’est à un voyage au coeur de la Norvège que nous convie l’auteur. Et pour nous appâter - si toutefois il en était besoin -, il nous propose une intrigue policière fondée sur l’élucidation d’un meurtre servant de discret fil rouge à cet ample récit. L’auteur imagine en effet la réouverture d’une enquête demeurée irrésolue depuis les années 70, une affaire criminelle manifestement bien connue des Norvégiens : le cadavre d’une femme dont l’identité reste à ce jour mystérieuse avait été découvert près de Bergen, dans la vallée de l’Isdal. S’agissait-il d’un suicide ? d’une affaire d’espionnage ? Avait-elle à voir avec la survivance d’une extrême-droite favorable au régime nazi ? Voilà qui va permettre à l’écrivain de revisiter l’histoire la plus récente de son pays.


De l’après-guerre à notre décennie, l’auteur élabore ainsi une peinture sociale extrêmement éclairante de la Norvège. En plongeant ses personnages dans les événements les plus marquants, et parfois les plus douloureux, qui l’ont touchée, il parvient à révéler les tensions qui la traversent et les préoccupations qui l’animent. On se souvient notamment du massacre d’Utøya, immédiatement précédé en 2011 par l’attaque du quartier gouvernemental d’Oslo, qui avait été perpétré par un terroriste néonazi, et qui est l’un des points d’orgue du récit. Cet axe narratif permet à l’auteur de mettre en évidence les tensions communautaires que connaît le pays et la prégnance des mouvements d’extrême droite qui y règne. Staalesen évoque également les conflits entre les tenants de l’industrie pétrolière, sur laquelle se fonde pour une grande part l’essor et la prospérité économiques de la Norvège, et les défenseurs de l’environnement qui en condamnent la dangerosité.  


Les premières pages peuvent un peu désorienter le lecteur français ne possédant pas les références de son homologue norvégien. D’autant qu’il faut s’acclimater aux noms à rallonge absolument imprononçables des lieux et des protagonistes. Mais ne vous laissez surtout pas impressionner : la maîtrise narrative de l’auteur est telle qu’il donne une parfaite cohérence à tous les fils et tous les personnages qui nous semblent d’abord dénués de lien. On est alors complètement happé par le récit qu’on dévore avec appétit.


Au-delà de son caractère « exotique », l’intérêt de ce roman réside dans l’effet miroir qu’il nous offre. Les préoccupations, les traumatismes et les tensions qu’il met en lumière sont en effet en tout point comparables aux nôtres, mais la mise à distance qu’il opère permet de les aborder avec un recul opportun. L’auteur lui-même s’inscrit dans un cadre plus large et n’hésite pas à faire des allusions à la situation ou à des événements vécus par certains de ses voisins européens - dont la France.  


C’est à regret que j’ai tourné la dernière page de cette fascinante saga, dont la phrase finale nous laisse à penser qu’elle pourrait avoir une suite. En attendant, je compte surtout me délecter des volumes qui l’ont précédée, car il s’agit du septième volume d’une vaste fresque démarrant en 1900 ! J’ai d’ores et déjà commandé le premier à mon libraire. Quant à vous, vous pouvez tout comme je l’ai fait commencer par la fin - ce qui n’a en rien gêné ma lecture -, soit prendre les choses dès le début. Quoi qu’il en soit, ne passez pas à côté !