samedi 11 avril 2015


Longues distances

Jhumpa Lahiri

Robert Laffont, 2015


Traduit de l'américain par Annick Le Goyat



De l'Inde aux Etats-Unis, la chronique d'une famille prise entre traditions et événements politiques.

Les livres se suivent et ne se ressemblent pas, fort heureusement d’ailleurs !
Après le bruit et la fureur de Ciel d’acier, Longues distances m’a installée dans un rythme beaucoup plus lent en retraçant l’histoire intime d’une famille. Le contraste était saisissant !
Des années 70 à nos jours, j’ai suivi les destinées de Subash, originaire de Calcutta, et de son jeune frère Udayan. Ils n’ont que quelques mois d’écart, mais leur ressemblance est frappante... du moins physiquement, car leurs caractères sont diamétralement opposés. Par-delà leurs différences, une grande complicité les unit pourtant. Jusqu’à ce qu’Udayan, influencé par le mouvement naxaliste d’inspiration maoïste qui touche le Bengale, se mette à faire de l’activisme politique. Subash, lui, préfère partir aux Etats-Unis effectuer un doctorat. Il ne reverra jamais ce frère tant aimé, qui sera assassiné par la police.
C’est alors que sa vie va changer : se rendant à Calcutta pour lui rendre un dernier hommage, il fait la connaissance de sa belle-soeur Gauri, enceinte de quelques semaines et qui n’a jamais été acceptée par ses beaux-parents qui ne l’avaient pas choisie; Subash lui propose de l’épouser à son tour pour donner un père à l’enfant à naître et l’emmener vivre aux Etats-Unis, loin, bien loin des lieux du drame.
Ce nouveau couple improbable, déraciné, fondé sur la disparition d’un être cher qui ne cessera de les hanter et sur le non-dit à l’enfant sur sa véritable identité parviendra-t-il à  se construire sur de telles bases ? Tel est l’enjeu de ce roman.

J’avoue ne pas avoir été pleinement passionnée par cette histoire. Et pourtant, malgré tout, ces personnages me touchaient et, à chaque fois que je fermais mon livre, j’étais vraiment impatiente de les retrouver pour découvrir comment chacun parvenait à surmonter ses difficultés pour arriver à se forger une identité et construire tout simplement sa vie.
Une atmosphère empreinte à la fois de malaise et de force vitale se dégage de ce roman, qui lui confère un indéniable charme. 

6 commentaires:

  1. Je ne pense pas que je me laisserai tenter par cette lecture ; ton avis est malgré tout un peu "tiède".

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  2. Je garde plutôt en tête ton avis sur Ciels d'acier...

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  3. Un avis mitigé mais qui donne envie quand même tssss :-)

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    1. Effectivement, mon avis est mitigé. Du coup, c'est comme la bouteille : on peut considérer qu'elle est à moitié pleine ou à moitié vide. C'est selon sa sensibilité... Vos réactions sont intéressantes !!!

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