Metin Arditi
Grasset 2015
Philosophie de comptoir et psychologie de supermarché constituent les ingrédients de ce roman sans éclat...
J’avais eu, déjà, très envie de lire le précédent roman de cet auteur, Le Turquetto. Mais les tentations sont si nombreuses... l’occasion ne s’était finalement pas trouvée. Alors, lorsque je suis tombée sur Juliette à la bibliothèque, convaincue par une quatrième de couverture alléchante, je n’ai pas hésité !
«Intrigue policière», «satire sociale», «portrait d’un homme ambigu tiraillé entre le succès et l’isolement, le talent et l’ambition, le cynisme et l’humanité» : l’éditeur semblait me promettre rien moins qu’un Balzac qui aurait décidé d’écrire pour la Série noire...
Las ! Si l’écriture fluide et efficace rend la lecture aisée, j’avoue que l’intrigue ne m’a pas franchement passionnée et, surtout, que les personnages m’ont paru singulièrement inconsistants et caricaturaux. Voyez le héros : un homme immensément riche auquel on a enlevé sa fille apparaît dans toute sa fragilité, comme n’importe quel individu qui vivrait cette douloureuse épreuve. Sa vulnérabilité est d’autant plus aiguë qu’il souffre d’une maladie cardiaque nécessitant une lourde intervention chirurgicale... Quant à sa femme elle l'a clairement épousé pour le seul charme de son compte en banque.
L’intrigue est construite de telle manière que l’on découvre peu à peu les différentes étapes qui l’on conduit à la fortune et l’on est censé s’interroger sur sa droiture et son honnêteté. Peut-on s’enrichir sans trahir ? Mais aussi : peut-on posséder le sens des affaires et une réelle sensibilité artistique ? Questions un rien simplistes que je vous laisse le soin de méditer si le coeur vous en dit...
Bon, nous avons tous nos petits moments de faiblesse et, si j’en crois les différents avis lus sur ce livre et les précédents d’Arditi, je ne dois pas m’en tenir à cette lecture. Il faudra décidément que je lise Le Turquetto qui est, paraît-il d’une autre teneur !
Je crois que celui-ci, d'après les avis que j'ai lus, est à éviter... J'ai été (plus que) déçue par Prince d'orchestre, mais Le Turquetto, L'imprévisible et Loin des bras sont bien mieux à mon avis.
RépondreSupprimerCela rejoint en effet ce que j'ai pu lire par ailleurs... Le Turquetto reste donc bien dans la liste de mes envies.
SupprimerJ'en ai un de l'auteur dans ma PAL depuis longtemps (Victoria Hall je crois) et il me semble qu'il a l'air de décevoir un peu un livre sur deux.
RépondreSupprimerOui, apparemment c'est un auteur qui peut provoquer un bel enthousiasme autant qu'une amère déception...
SupprimerCela fait un moment que je me dis que je dois découvrir sa plume. Et je repousse sans cesse...
RépondreSupprimerJe pense qu'il faut juste éviter de commencer par celui-ci...
SupprimerJe n'ai pas lu celui-ci mais Arditi est un auteur que j'aime beaucoup ! "Le turquetto", "Victoria Hall" ou encore "L'imprévisible" sont géniaux !
RépondreSupprimerDe l'avis de ceux qui ont lu plusieurs livres de cet auteur, comme vous, il s'est planté sur celui-ci... Ca arrive.
SupprimerJ'ai été êgalement déçue par ce roman ...il se lit facilement mais je l'ai trouvé assez vain...
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