Colin Thibert
Héloïse d’Ormesson, 2019
Connaissez-vous Torrentius ? Sans doute pas...
Je n’en avais moi-même jamais entendu parler avant d’ouvrir ce bref roman. Et pour cause ! De toutes ses oeuvres, une seule demeure visible aujourd’hui, leur destruction ayant été ordonnée par la justice hollandaise du XVIIe siècle. Le talent de ce peintre était pourtant largement reconnue, excédant les frontières de son pays, jusqu’à susciter l’admiration du souverain Charles Ier d’Angleterre.
Mais il faut dire que le bonhomme avait un goût prononcé pour les gravures licencieuses qu’il réalisait, semble-t-il, avec une habileté et un réalisme saisissants. Un goût bien peu compatible avec le rigorisme des autorités... D’autant que Torrentius - de son vrai nom Johannes van der Beeck - ne donnait ni dans la discrétion ni dans la modération. Il ne cherchait guère en effet à cacher son amour de la bonne chère et des femmes...
Colin Thibert exhume cette figure tombée dans l’oubli, brossant avec talent et une très discrète pointe d’ironie le portrait d’un homme trop singulier, trop libre et trop frondeur pour son époque. Un personnage hautement romanesque, dont on regrette vivement, à lire ce roman, de ne plus pouvoir admirer les oeuvres...
Mais non, je ne connaissais pas du tout... Personnage qui m'a l'air tout à fait savoureux. Je me note ça quelque part :-)
RépondreSupprimerTu verras, il se case très facilement entre deux aspirants 68 ;-)
SupprimerAujourd'hui, il serait invité sur tous les plateaux télé ! Jamais entendu parler de cet homme, c'est une bonne idée de l'avoir tiré de l'oubli dans un roman.
RépondreSupprimerOui, d'autant que le roman est très réussi.
SupprimerMais c'est qu'il a tout pour me plaire ce Torrentius !
RépondreSupprimerAh, ça c'est sûr ! Tout à fait ton genre :-))
SupprimerMerci pour la découverte. Dommage, en effet, que nous ne puissions découvrir son oeuvre.
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