Il y a quelques jours, je vous parlais d'un livre hors du commun. Un livre audacieux dans sa forme, qui pose sur le monde, celui du travail, un regard sans complaisance. C'est un texte comme je les aime, il a la beauté brute des mots qui ne cherchent pas à enjoliver ou travestir la réalité.
Son auteur, Joseph Ponthus, vient de recevoir le prix Régine Deforges du premier roman. J'ai eu la chance d'être invitée à cette soirée et j'ai ainsi pu partager l'émotion de l'auteur.
Evidemment, je n'ai pas pu m'empêcher à cette occasion d'échanger quelques mots avec lui et avec son attachée de presse qui était présente à ses côtés. Et comme j'ai très envie de faire découvrir son livre, nous nous sommes mis d'accord pour vous en offrir trois exemplaires par mon intermédiaire !
Alors voilà, pour participer, il suffit de vous inscrire en commentaire pour le tirage au sort qui aura lieu dans une semaine, dimanche 14 avril. Et pour vous donner envie, dans le cas où vous ne connaîtriez pas encore le livre ou n'auriez pas lu ma chronique, je vous remets cette dernière ci-dessous.
Bonne chance à tous !
Entrer dans ce livre, c’est être projeté dans un monde dont on aurait voulu croire qu’il appartient à une époque révolue. Un monde relégué dans les périphéries pour mieux nous le cacher. Un monde qu’une sémantique nouvelle permet de tenir à distance pour en escamoter la laide réalité. Des ouvriers ? Non : des «opérateurs de production».
Joseph Ponthus, lui, n’a pas peur des mots. Il nous les jette en pâture pour restituer ce qu’il vit dans toute sa crudité. Dans toute sa cruauté. Il ne s’embarrasse pas de phrases délicatement ciselées qui pareraient encore ce qu’il nous montre d’un voile pudique.
Ses phrases à lui ne sont faites que de la peine qu’il endure au quotidien. Elles nous contraignent à entendre l’épuisement, la douleur, les cadences éreintantes, les corps qui se rebiffent, l’ennui, le temps qui n’en finit pas de s’étirer en des minutes et des heures toutes semblables les unes aux autres. Elles disent les odeurs qui soulèvent le coeur. Elles racontent le sang et les lambeaux de bêtes, partout, qui vous assaillent. Elles exsudent la violence du travail. Mais pire que tout, peut-être, elles disent la terreur d’échapper à cet état d’asservissement consenti si ce travail venait à manquer.
Mais les mots sont aussi les plus précieux alliés de l’auteur. Ceux des poètes, chansonniers, romanciers, philosophes de tout poil qu’il convoque sans relâche pour se libérer de sa chaîne. Chaque ligne de son texte est riche des mots qui ont fait de lui ce qu’il est et qui lui apportent leur sève. Ce sont eux qui le maintiennent debout, qui lui rappellent qu’il existe et ne se réduit pas à un corps effectuant interminablement les mêmes gestes.
C’est un texte d’une force inouïe que nous offre ce jeune auteur, nourri de littérature et jeté à l’usine par hasard et par nécessité. C’est un texte qu’il faut lire pour son exceptionnelle densité et pour sa poésie. Un texte qu’il faut lire car il nous invite à regarder le monde dans lequel nous vivons sans y apposer aucun fard.
Je m'inscris tu penses bien !! Plutôt deux fois qu'une ;-) (Aifelle)
RépondreSupprimerNéanmoins, il n'y aura qu'un seul bulletin à ton nom dans l'urne ;-)
SupprimerBonne chance à toi !
:-))
Comme ce roman est à ma bibli, je ne participe pas, histoire de laisser leur chance aux autres. Et je compte bien l'emprunter dès qu'il sera disponible!
RépondreSupprimerMerci Keisha ! Plus ce livre comptera de lecteurs, mieux ce sera :-)
SupprimerÉtant d une famille " d ouvriers " il y a plusieurs semaines que je lorgne sur ce livre alors évidemment je suis participante
RépondreSupprimerMerci de me réjouir avec vos pots
Merci pour ce très gentil message :-)
Supprimerje m'inscris avec plaisir car ce livre me fait de l'oeil depuis longtemps
RépondreSupprimerSi jouer c'est gagner, je joue volontiers, même si la lecture ne provoquera pas d' allégresse.
RépondreSupprimerMerci pour la générosité des une(Delphine) et des autres.
danielle
Mais j'espère bien que si ! Ce livre n'est en rien plombant !
Supprimercela fait un moment que je tourne autour de ce livre,alors je participe bien-sûr
RépondreSupprimerNoté !
SupprimerJe l'ai déjà recommandé autour de moi, même si je ne l'ai encore lu, uniquement sur la foi des différents billets élogieux, saisis ici et là.
RépondreSupprimerMerci!
Ah oui, alors il faut absolument que vous le lisiez à votre tour :-)
SupprimerJe croyais m'être inscrite hier, mais de mon téléphone, cela n'a pas du passer. Merci pour cette opportunité, Delphine, je participe avec plaisir.
RépondreSupprimerAh, la technologie...
SupprimerJe t'inscris évidemment avec le plus grand plaisir !
J'aimerais participer ce roman me fait très envie MERCI !
RépondreSupprimerVous êtes inscrite :-)
SupprimerEnvie de lire ce livre dont tout le monde parle et de découvrir ce nouvel auteur. Merci pour cette belle opportunité !
RépondreSupprimerQuoi qu'il arrive, j'espère que vous le découvrirez.
SupprimerJe participe avec plaisir ! Merci !
RépondreSupprimerTout le plaisir est pour moi :-)
SupprimerAh je participe volontiers ! C'est ta chronique qui m'a donné envie de le lire !
RépondreSupprimerÇa me réjouit !
SupprimerChouette, je participe avec plaisir ! C'est également l'occasion de vous lire... Elle est pas belle la vie ? :)
RépondreSupprimerMais carrément :-))
SupprimerJe le vois partout, et je suis très tentée... Allez, je joue ! Merci, et bon week-end.
RépondreSupprimerBon week-end à toi, Miss :-)
SupprimerUne très agréable surprise ce livre. Sans les 68, jamais je ne l'aurais ouvert.
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