Entretiens

jeudi 19 avril 2018

Le roman ivre

Isabelle Stibbe

Robert Laffont, 2018



Lire un roman léger, de temps en temps ça fait du bien. Après une succession de lectures plutôt graves et avant, malgré une certaine résistance, de me lancer dans celle du livre de Philippe Lançon - mais Erwan Larher nous a déjà démontré qu’il était possible d’écrire un texte généreux et lumineux sur le plus douloureux et le plus sensible des sujets - je me suis offert une petite parenthèse pétillante.
Pour cela, je suis allée piocher dans la nouvelle collection des éditions Robert Laffont, «Les passe-murailles», qui propose des récits célébrant le bonheur de lire ou d’admirer des œuvres picturales, et qui m’avait déjà valu une jolie découverte.

Dans cet attrayant roman, l’auteure a choisi de rendre hommage à l’un des écrivains qui  lui est le plus cher et qui est sans doute à l’origine aussi de mon goût immodéré pour la lecture, je veux bien sûr parler d’Alexandre Dumas. Lisant Les trois mousquetaires, qui ne s’est jamais imaginé croisant le fer aux côtés de d’Artagnan ou n’a pas espéré jusqu’au dernier instant que celui-ci parvienne à délivrer Constance Bonacieux des griffes de la perfide Milady ?
Eh bien figurez-vous que Camille, l’héroïne d’Isabelle Stibbe, après avoir été victime d’une violente agression, se voit secourue par celui des quatre mousquetaires auquel est toujours allée sa préférence, Athos.

Multipliant les clins d’œil à d’autres grands auteurs, Isabelle Stibbe promène son héroïne du XVIIe siècle au nôtre et tricote une intrigue qui, pour être un peu ténue, n’en est pas moins plaisante. Elle s’amuse à couler son écriture dans celle de Dumas (mention spéciale pour les titres de chapitre), rendant ainsi à l’écrivain un hommage appuyé. Et si j’ai pu un instant me demander quelle issue elle allait bien pouvoir donner à cette drôle d’histoire, la malicieuse pirouette finale m’a littéralement réjouie!

Un livre sans prétention, mais que l’auteure a de toute évidence pris plaisir à écrire et qui ne manquera pas de séduire les amoureux de Dumas. 


12 commentaires:

  1. Avant Lançon (ou pendant) mieux vaut se prévoir du léger -mais pas du léger idiot, si j'ai bien compris. Aaaaah Dumas!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Effectivement, léger ne veut pas dire idiot. Et avec Dumas, on est toujours en excellente compagnie !

      Supprimer
  2. Mes lectures de Dumas remontent à loin, mais je n'ai pas oublié l'horrible Milady !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Est-il possible d'oublier un personnage tel que Milady ??!!!

      Supprimer
  3. Que voilà une idée de roman originale ! Je lirais peut-être Les trois mousquetaires d'abord quand même !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Quoi ! Tu ne l'as pas lu ??!!!!
      :-))
      Effectivement, ne te prive pas d'un tel bonheur !

      Supprimer
  4. Pourquoi pas ? J'ai bien aimé Bérénice 34/44 de la même auteure...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Pour ma part, c'est une auteure que je ne connaissais pas. Je ne regrette pas d'avoir fait sa connaissance :-)

      Supprimer
  5. Réponses
    1. Ce roman offre quelques heures de très plaisante lecture.
      :-))

      Supprimer
  6. eh bien, que c'est tentant! Dumas + une jolie couverture, je dis oui !

    RépondreSupprimer