Entretiens

dimanche 19 juin 2016

La dernière nuit à Tremore Beach

Mikel Santiago

Actes Sud, 2016


Traduit de l’espagnol par Delphine Valentin


Une nuit d'orage, des cauchemars à répétition, des personnages nimbés de mystère : une ambiance hitchcockienne, pour les amateurs du genre...

Les couvertures des polars d’Actes Sud m’attirent bien souvent. Et s’il faut reconnaître que je ne lis qu’occasionnellement ce type de roman, je me tourne bien volontiers vers cet éditeur, qui privilégie des textes proposant une véritable atmosphère, la peinture d’une société ou d’une région du monde et mettent davantage l’accent sur le ressort psychologique que sur de sauvages et gratuites scènes de tueries macabres...
Un auteur espagnol, un héros aux prises avec des cauchemars brouillant sa perception de la réalité, le qualificatif de «Stephen King espagnol» (que je n’ai jamais lu, mais je suis très réceptive aux formules choc imaginées par les éditeurs !) apposé en quatrième de couverture : c’est exactement ce qu’il me fallait en cette période de déménagement et de travaux où mon cerveau est plus prompt à s’interroger sur les cotes d’un module de cuisine que sur la qualité stylistique d’un texte...

Cette Dernière nuit à Tremore Beach ne correspond pas exactement à mes lectures habituelles - et c’est tant mieux ! Entièrement bâti sur une intrigue psychologique, installant une ambiance un peu inquiétante, il n’a d’autre prétention que celle de nous raconter une histoire et de nous distraire. 
Peter Harper, musicien reconnu, vient s’isoler sur une plage des côtes irlandaises, pour se ressourcer et sortir d’une période difficile de sa vie. Las, un soir d’orage, il se trouve frappé par la foudre, et ce choc, dont il ressort indemne, va déclencher des visions, des cauchemars peut-être annonciateurs d’événements dramatiques...

Je me suis immédiatement laissée emporter par cette histoire et j’en ai apprécié les différents personnages. Peut-être ne garderai-je pas un souvenir impérissable de ce roman, mais j’ai passé un excellent moment... et je ne peux pas en dire autant de toutes mes lectures !


20 commentaires:

  1. Pourquoi pas? Je me disais justement hier qu'il y avait longtemps que je n'avais pas ouvert un polar.
    Ta réflexion sur ton cerveau me fait rire! Mais je suis contente de voir que tu arrives à mettre un peu la tête hors de l'eau :-)

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    1. Péniblement, mais ces quelques trop rares moments que je peux consacrer à la lecture me font un bien fou !

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  2. Intéressant. Je suis comme toi, très attirée par les couvertures et les contenus de cette collection qui m'a valu de bons moments (la trilogie écossaise de Peter May, La tristesse du Samouraï ou Code 1789, les aventures du généalogiste... et j'en passe !). L'impression de voyager aux quatre coins de la planète avec des polars toujours bien foutus et convaincants dans leur atmosphère.

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    1. Tu es sûre que c'est Actes Sud qui publie Peter May ?
      Effectivement, j'apprécie également Victor Del Arbol, et j'ai quelques autres souvenirs de bonnes lectures, avec la même impression que toi.

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    2. Ah non, ce n'est pas Actes Sud c'est au Rouergue mais repris en Babel noir (c'est vrai que souvent, les polars et thrillers je les prends plutôt en format poche).

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    3. Tu sais comment sont les blogueuses... ça chipote !

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  3. Espagne, Irlande et Stephen King dans un même roman : je suis preneuse !

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    1. En l'occurrence, l'Espagne n'est que le pays d'origine de l'auteur. Sauf à le lire en VO, tu n'y voyageras pas beaucoup ! Mais que cela ne t'empêche pas de le lire, surtout si tu aimes l'Irlande !

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  4. Se laisser embarquer dans une histoire, c'est parfois ce qu'il y a de mieux. Il n'y a pas de mal à se divertir ! Je note ce titre pour les périodes où je serai dans cette humeur (ce qui est un peu le cas en ce moment d'ailleurs : je finis tout juste un Agatha Christie ^^)

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    1. Un autre style… mais autant de plaisir, je te le souhaite !

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  5. Les livres qui font passer "seulement" un bon moment sont les bienvenus en période de neurones raplaplas ! C'est déjà beaucoup et ça permet de continuer à lire.

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    1. En effet, c'est déjà beaucoup ! Et je ne suis pas capable de beaucoup plus en ce moment, malgré mes efforts :-(

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  6. Ce sont les éditions du Rouergue qui publient Peter May.
    Un polar psychologique ? Je suis preneuse.

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  7. Je ne suis pas amateur du genre alors ils serait plus raisonnable que je passe mon tour.

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  8. je ne connaissais pas ce titre, mais je fais confiance à Actes Noirs je suis rarement déçue...et j'adore leur design, tout à fait à mon goût

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  9. Oh oui tout à fait d'accord avec toi sur les polars Actes sud! De plus, ils ont l'air de privlégier (en tout cas, il fut un temps), les auteurs étrangers et suédois en l'occurrence. J'ai eu une grosse période où je ne lisais que ça, avec la trilogie des Millenium et les Camilla Lackberg (qui publiait régulièrement!). J'ai repris goût aux polars mais plus psychologiques, avec les éditions Sonatine, très bons dans le domaine aussi visiblement! Sur moi aussi, ils ont le don de me vider complètement la tête! Et ça fait du bien :)

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    1. Oui, Sonatine publie également des choses intéressantes.
      Personnellement, je me tiens à l'écart de la violence - voire l'ultraviolence - gratuite.

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