mardi 3 mai 2016

La figurante

Avraham B. Yehoshua

Grasset, 2016


Traduit de l’hébreu par Jean-Luc Allouche


Un roman qui m'a semblé manquer de densité...

Je connais mal la littérature israélienne. Pour dire vrai, je crois même que c’est la première fois que je lisais un auteur israélien. Paula Jacques a récemment consacré un numéro de «Cosmopolitaine» à ce roman, publié par un éditeur dont j’apprécie souvent les publications ; la quatrième de couv était engageante, puisqu’elle promettait tout à la fois une histoire familiale, un beau personnage de femme et le portrait d’un pays. L’occasion, donc, de faire une belle découverte littéraire et d’aborder ce pays par un biais différent de celui, plus habituel, de la géo-politique.

L’héroïne, Noga, est une harpiste d’une quarantaine d’années jouant au sein de l’Orchestre municipal d’Arnhem, aux Pays-Bas. Sollicitée par son frère, elle revient passer trois mois à Jérusalem pour occuper l’appartement de sa mère, partie séjourner dans une maison de retraite à Tel-Aviv avant de décider si elle souhaite ou non s’y installer définitivement. Noga redécouvre ainsi la ville de son enfance, sa maison, son quartier, où les Juifs orthodoxes sont de plus en plus présents. Pour l’occuper, son frère lui déniche des rôles de figurante, d’où le titre.

Pour être honnête, si j’ai lu facilement ce roman, je ne me suis guère attachée à Noga (qui passe étrangement beaucoup de temps à dormir). Je n’ai pas trouvé les personnages très crédibles, ni l’ex-mari de Noga qui, après plusieurs années de séparation, lui en veut toujours de ne pas lui avoir donné d’enfant, ni Noga elle-même qui s’enflamme à nouveau pour son ex aussitôt qu’elle le voit... Les différentes péripéties du roman m’ont semblé assez artificielles et je n’ai pas vraiment compris où l’auteur voulait en venir.
J’ai en revanche trouvé l’autre aspect du roman assez intéressant, avec la peinture d’une société gagnée par le radicalisme religieux. J’aurais aimé que l’auteur s’éloigne un peu du caractère intimiste de son intrigue pour aller davantage dans cette direction.
La dernière partie du roman emprunte encore une autre voie en explorant le rapport que Noga entretient avec la musique et avec son instrument. Un aspect qui n’est pas inintéressant, mais dont je n’ai pas trouvé évidente l’articulation avec ce qui précédait.

On a pas mal parlé de ce roman dans les médias, mais je ne l’ai pas vu passer sur les blogs. J’aurais pourtant bien aimé pouvoir confronter mon avis à celui d’autres blogueurs, histoire de savoir si c’est moi qui suis passée à côté...





20 commentaires:

  1. Je n'ai pas encore lu cet auteur et ton billet d'aujourd'hui ne me donne pas vraiment envie ..

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  2. Pareil qu'Aifelle ( je sais ce n'est pas très original)

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  3. De cet auteur j'avais aimé, il y a très longtemps, un autre titre, alors là, non, c'est vrai qu'on n'en parle pas sur les blogs.

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    1. En même temps, ça ne me surprend pas plus que ça...

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  4. Pareil qu'Aifelle! Je n'avais d'ailleurs pas encore entendu parler de ce livre (mais je vis un peu dans une grotte en ce moment...)

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    1. Tant qu'à faire, autant prêter attention aux livres qui valent le coup !

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  5. J'ai lu plusieurs auteurs israéliens (polar et humour) mais je cherche des romans, celui-ci aurait pu m'intéresser mais ton billet fait ressortir des "défauts" qui sont un frein important chez moi !

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    1. Mais oui, je sais qu'il y en a de très bons ! D'ailleurs, si tu as des recommandations à me faire, je suis preneuse. Je pourrai ainsi poursuivre la découverte de cette littérature.

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  6. j'ai eu l'occasion il y a quelques années de lire cet auteur, et je n'avais pas du tout accroché...

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    1. On est sur la même longueur d'onde, alors... une fois de plus ;-)

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  7. Jamais entendu parler. Mais j'ai l'impression que je n'ai pas raté grand chose ;)

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  8. Désolée de ne pouvoir échanger avec toi, je ne connais pas cet auteur et comme toi, très mal la littérature israélienne... Encore une lacune à combler, une seule vie n'y suffira pas.

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    1. Il nous en faudrait en effet au moins sept, comme les chats ;-)

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  9. Dit comme ça je n'ai pas trop envie de tenter l'expérience non plus...

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    1. C'est sûr que j'aime mieux être enthousiaste et tenter de donner envie de lire un livre. Malheureusement, on ne fait pas une bonne pioche à tous les coups...

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  10. Le problème, c'est qu'avec un billet pareil, on a moyennement envie de tenter pour y confronter nos avis :p

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    1. C'est sûr ! Je pensais plutôt à des billets qui auraient déjà été écrits et qui m'auraient échappé...

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